Interrogé s’il n’a pas composé un ouvrage intitulé : l’Oiseau blanc, conte bleu :
A répondu que non.
Interrogé s’il n’a pas du moins travaillé à corriger le dit ouvrage :
A répondu que non.
Lecture faite au répondant du présent interrogatoire, a dit que les réponses qu’il y a faites contiennent vérité, y a persisté et a signé.
On connaît les requêtes motivées présentées par les libraires de l’Encyclopédie à d’Argenson. Delort nous a également conservé la supplique de Diderot lui-même, apostillée par le gouverneur de Vincennes et par le lieutenant de police :
Je joins ici une note, monsieur, que le sieur Diderot me vient d’envoier pour vous faire passer ; j’en profite pour vous assurer que personne n’est plus parfaitement que j’ay l’honneur d’être, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur,
Voici la note :
« Le sieur Diderot, détenu de l’ordre du Roi au château de Vincennes depuis le mois de juillet, demande sa liberté ;
« Observe qu’il est l’éditeur de l’Encyclopédie, ouvrage de longue haleine, qui comporte des détails infinis, auxquels il ne peut vaquer, étant retenu prisonnier ;
« Promet de ne rien faire à l’avenir qui puisse être contraire en la moindre chose à la religion et aux bonnes mœurs. »
Note mise au bas de la feuille par M. Berryer :
« Si M. le comte d’Argenson juge qu’il ait suffisamment fait pénitence de ses intempérances d’esprit, il est supplié de faire expédier l’ordre du Roi pour sa liberté. »
Enfin, voici, à titre de simple curiosité, des vers de Mme de Puisieux, recueillis par Delort, sur le bruit qui s’était répandu de son embastillement à cause d’un libelle intitulé le Pater qu’on lui attribuait et que ne mentionnent ni Barbier ni Quérard.