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don. Il est composé d’un petit bouton qu’on rive à la boîte, & d’un anneau qui tient a ce bouton par le moyen d’une vis, ou d’une goupille qui passe à-travers l’un & l’autre. Voyez nos Pl. d’Horlogerie.

Pendant, (Soierie.) on appelle pendans du cassin, les tenons qui soutiennent les planches des arcades. Voyez Arcades & Cassin.

PENDELI, (Géog. anc. & mod.) montagne de l’Attique, dans le voisinage d’Athènes, qu’on voit de-là au nord-est.

Au pié de cette mentagne est un monastere du même nom, l’un des plus célebres de toute la Grece. Il est composé de plus de cent caloyers, & d’un grand nombre d’autres personnes qui ont là des revenus assez considérables. Ils payent tous les ans de carach ou de tribut six mille livres de miel pour la mosquée, que la sultane, mere de l’empereur Mahomet IV. a fait bâtir à Constantinople ; ils sont obligés d’en fournir encore autant, à raison de cinq piastres le quintal. Ils ont rarement moins de cinq mille essains d’abeilles, outre des terres labourables & des troupeaux de brebis, avec de grands vignobles, & quantité d’oliviers. La situation de ce monastere est fort agréable pendant l’été, à cause qu’il est entre les croupes de la montagne d’où sortent plusieurs ruisseaux qui se rendent dans des reservoirs pour conserver du poisson, & pour faire tourner les moulins. Ces caloyers sont ombragés de diverses sortes d’arbres pour modérer la chaleur de l’été, & pour se fournir de bois pendant l’hiver, qui est assez vif en ce lieu-là, parce que le haut de la montagne est couvert de neige. Ils ont une bibliotheque, qui consiste en un grand nombre de volumes des peres grecs.

La montagne est un rocher entier de marbre blanc, & ainsi on ne doute point que ce ne soit la montagne Pentelicus, dont Pausanias vante si souvent le marbre. A une lieue & demie de Pendeli, il y a un village appellé Cefisia ; Hérode Atticus y avoit une maison de plaisance. Ce village est situé sur un ruisseau qui vient du mont Pendeli, & qui tombe dans le Cephise. On y découvre quelques anciennes murailles de marbre proche d’une mosquée.

La Guilletiere, dans sa description d’Athènes, a pris la montagne de S. George (Agios Georgios), pour le mont Pentélique, où est le monastere de Medeli, & il a pris le mont Pentélique pour l’Anchesmus ; mais il est certain que la montagne située à deux lieues d’Athènes, où est le monastere de Medeli, est le mont Penthélique ; car c’est à une demi-lieue au-dessus du couvent que se trouvent les carrieres d’où l’on a autrefois tire le marbre pour les temples d’Achènes. (D. J.)

PENDELOQUE, s. f. en terme de Metteur en œuvre, est une piece taillée en forme de poire, montée sur de l’or ou de l’argent, qui joue au moindre mouvement. Les pendeloques se placent ordinairement au bas d’une croix. de boucles d’oreille, &c.

On donne le nom de pendeloque à la pierre-même, lorsqu’elle a la forme de poire.

PENDENTIF, s. m. (Archit.) c’est une portion de voûte entre les arcs d’un dôme, qu’on nomme aussi fourche ou panache, & qu’on taille de sculpture : tels sont les pendentifs du Val-de-Grace, & ceux de S. Louis des Invalides à Paris, où l’on a représenté les quatre Evangelistes. On peint encore les pendentifs, & ils en paroissent alors plus légers, comme on le remarque à la plûpart de ceux des dômes de Rome, & particulierement à ceux de S. Charles alli Catinari, & de S. André della Valle, qui sont du Dominiquain.

Pendentif de moderne, c’est la portion d’une voûte gothique entre les formerets, avec doubleaux, ogives, liernes & tiercerons.

Pendentif de Valence, espece de voûte en maniere

de cul de-four, rachetée par fourche. Il y a de ces pendentifs aux charniers neufs des SS. Innocens. On les appelle de Valence, parce que le premier a été fait à Valence en Dauphiné, où on le voit encore dans un cimetiere porté sur quatre colonnes, où il couvre une sépulture. Daviler. (D. J.)

PENDER, s. m. (Hist. mod.) docteur parmi les Gentils indiens ; mais ce terme est sur-tout affecté à ceux des Brachmanes.

PENDERACHI, (Géog. mod.) autrement nommé Eregri ; petite ville de Grece dans la Romanie, avec un archevêque suffragant de Constantinople. Elle est bâtie sur les ruines de l’ancienne ville d’Héraclée, une des plus belles de l’Orient, si même on en juge par ses ruines, & par les vieilles murailles construites de gros quartiers de pierre qui sont encore sur le bord de la mer. Penderachi est près de la mer, à 20 lieues S. O. de Constantinople. Long. 45. 23. lat. 40. 57.

PENDEURS, PENDOURS, s. m. (Marine.) le pendeur est un bout de corde moyennement longue, à laquelle tient une poulie pour passer la manœuvre. Les Provençaux disent pendour, & ce mot est reçu ailleurs aussi-bien que celui de pendeur.

Pendeurs de balanciers, ce sont ceux qui sont passés à la tête des grands mâts & des mâts de misaine, qui pendent sur les hunes, & où sont passées les balancines.

Pendeurs d’écoutes de civadieres, pendeurs de bras, ce sont ceux qui sont frappés au bout des vergues, & où les bras sont pressés.

Pendeurs de caliornes ; ils servent à tenir les poulies de caliorne des deux mâts ; ils sont frappés & passés comme ceux des balancines.

Pendeurs de palan, ce sont ceux qui tiennent les poulies où sont passés les palans des deux mâts.

PENDILLON, s. m. (Horlog.) c’est une verge rivée avec la tige de l’échappement, pour communiquer le mouvement au pendule, & le maintenir en vibration. Cette piece est aussi appellée fourchette ; ce qui lui a fait donner ces deux noms, c’est que le pendillon porte une broche qui entre dans une ouverture faite au plat de la verge du pendule ; & on l’appelle fourchette, parce qu’elle tient lieu de broche dans laquelle passe la verge du pendule.

PENDRE, v. a. (Gramm.) attacher quelque chose en haut par sa partie supérieure. On pend les cloches. L’évêque porte une croix pendue à son cou. Il signifie aussi traîner ; pendre, descendre trop bas. Il y a long-tems que votre cotillon pend. Pendre se dit aussi du supplice de la potence. On pend son épée au croc.

PENDRÉ, (Hist. natur. Botan.) plante de l’île de Madagascar. Elle a la feuille piquante ; ses fleurs sont blanches & très-aromatiques. Les femmes les laissent tremper dans l’huile pour en frotter leurs cheveux.

PENDULE, s. m. (Méchanique.) est un corps pesant, suspendu de maniere à pouvoir faire des vibrations, en allant & venant autour d’un point fixe par la force de la pesanteur. Voyez Vibration.

La pesanteur est l’unique cause des vibrations du pendule. Si le corps étoit absolument libre, & abandonné à lui-même, il descendroit vers la terre par la force de sa gravité, autant qu’il lui seroit possible, mais étant attaché par un fil, il ne peut obéir qu’en partie à l’effort de sa gravité, & il est contraint de décrire un arc de cercle.

Les vibrations, c’est-à-dire, les descentes & les remontées alternatives du pendule s’appellent aussi oscillations. Voyez Oscillation.

Le point autour duquel le pendule fait ses vibrations, est appellé centre de suspension ou de mouvement. Voyez Centre. Une ligne droite, qui passe par le centre parallélement à l’horison apparent, & perpendiculairement au plan dans lequel le pendule os-