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rale externe, une petite apophyse nommée stiloïde.

Le rayon & l’os du coude sont un peu courbés, ce qui fait qu’ils ne se touchent que par leurs extrémités. Ils sont tous deux attachés par un ligament membraneux très-fort. Voyez Bras.

RADMANSDORF, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, dans la haute Carniole, près de la Save, non loin de sa source. Lazius veut que ce soit l’ancienne Quadrata ; cependant il dit ailleurs que c’est Gurckfeld.

RADNOR, (Géog. mod.) ville d’Angleterre, au pays de Galles, capitale du Radnorshire, à 120 milles au nord-ouest de Londres.

RADNOR-SHIRE, (Géog. mod.) province d’Angleterre, au pays de Galles, dans le diocèse de Héréford ; elle est regardée comme une des plus stériles provinces du comté de Galles ; on lui donne 90 milles de circuit, qui renferment environ trois cens dix mille arpens ; elle a trois bourgs avec droit de marché, & pour ville Radnor.

Lucas Richard, savant théologien, naquit dans cette comté en 1648 ; il a fait en anglois un traité de la félicité, des sermons, & la pratique des vertus chrétiennes, dont on a des traductions en françois. Il mourut en 1715, après avoir perdu la vue longtems auparavant. (D. J.)

RADOIRE, s. f. ou RACLOIRE, (Mesure de grains.) instrument de bois plat en maniere de regle, d’environ deux piés de long, dont les côtés, l’un quarré, & l’autre rond, s’appelle rives. Les jurés-mesureurs de grains s’en servent pour rader ou racler les mesures par-dessus le bord quand elles sont pleines, afin de les rendre justes & sans comble ; ce qui s’appelle mesurer ras. Les grains, la farine, les graines, &c. se radent ou se raclent du côté de la rive quarrée, & l’avoine par le côté de la rive ronde, à cause que ce grain est long & difficile à rader autrement ; les mesureurs de sel se servent aussi de radoires. (D. J.)

RADOM, (Géog. mod.) petite ville de la petite Pologne, dans le palatinat de Sendomir, chef-lieu d’un territoire de même nom, près de la Vistule, à 22 lieues au midi de Varsovie : elle fut prise en 1656 par les Suédois, & elle ne s’est pas rétablie depuis. Quelques-uns prétendent que c’est le Carrodunum de Ptolomée, liv. II. ch. xj. mais la plûpart des modernes disent que Carrodunum est Cracovie ; le plus sûr est de ne rien décider. Long. 39. 12. latit. 51. 16. (D. J.)

RADOUB, s. m. (Marine.) c’est le travail qu’on fait pour réparer quelque dommage qu’a reçu le corps du vaisseau. Les matieres dont on se sert, sont des planches, des plaques de plomb, des étoupes, du bray, du goudron, & en général tout ce qui peut arrêter les voies d’eau. (Q)

RADOUBER, v. act. (Marine.) c’est donner le radoub. Voyez Radoub. On dit raccommoder, lorsqu’il s’agit de réparer les manœuvres.

RADOUCIR, v. act. (Gram.) rendre plus doux. La fonte réiterée radoucit les métaux ; la pluie radoucit l’air ; on radoucit l’humeur par des égards ; cet homme si sévere, se radoucit bien tôt auprès d’une jolie femme.

RADSHEER, s. m. (Hist. nat.) c’est le nom que les navigateurs hollandois ont donné à un oiseau qui se trouve à Spitzberg. Ce mot signifie conseiller ; il lui a été appliqué à cause de la gravité de son port ; il a le bec aigu, étroit & mince ; aux piés il n’a que trois ongles qui sont joints par une peau noire ; il n’en a point derriere les piés, ses jambes sont noires ainsi que ses yeux ; le reste du corps est d’une blancheur éblouissante ; sa queue est longue & très-garnie, & forme une espece d’éventail ; il se nourrit de poisson sans être un oiseau aquatique ; il mange aussi la fiente des vaches marines.

RADSTADT, (Géog. mod.) ville d’Allemagne, dans l’archevêché de Saltzbourg, sur l’Ens. Il ne faut pas la confondre avec Rastat, bourg de Suabe, où se fit le traité de paix de 1714, entre l’empereur & le roi de France. Long. 31. 3. latit. 47. 14.

RÆTIARIA, (Géog. anc.) ville de la haute Mysie, selon Ptolomée, l. III. c. ix. L’itinéraire d’Antonin, qui écrit Ratiaria, marque cette ville sur la route de Viminacium à Nicomédie : le nom moderne est Ressana, selon Lazius. (D. J.)

RAFFAISSER se, v. p. c’est s’affaisser de rechef, ou perdre de son volume, ou de sa hauteur. On dit ce mur s’est raffaissé ; cette meule de foin s’est raffaissée.

RAFFALES, ou RAFFALS, s. m. (Marine.) ce sont de certaines bouffées de vent, qui choquent les voiles avec tant de force, que si l’on ne baisse avec diligence les huniers, & qu’on ne largue point promptement les écoutes, on est en danger de démâter ou de sombrer sous voiles.

RAFFERMIR, v. act. (Gramm.) c’est rendre ou plus solide, ou plus stable, ou plus compacte. On raffermit un mur par des étaies ; la pâte se raffermit en se séchant ; il se prend au simple & au figuré ; on se raffermit dans ses idées, on raffermit des troupes ébranlées ; on raffermit la santé par le régime.

RAFFES, s. f. plur. (Mégisserie.) ce sont les rognures des peaux que les Tanneurs & Mégissiers ont préparées, ou que les divers ouvriers qui travaillent en cuir ont débitées. (D. J.)

RAFFINAGE, Raffinerie, Raffiner ; tous ces termes sont relatifs à la purification d’un grand nombre de substances, telles que les métaux, les sucres, les sels, le camphre, le borax, &c. Le mot raffinage est relatif à la main d’œuvre ; c’est l’art ; le mot raffinerie, aux bâtimens, c’est l’usine ; le verbe raffiner à l’action. Voyez les articles suivans.

Raffinage, s. m. (Métallurgie.) c’est une opération par laquelle on cherche à dégager le cuivre noir des substances métalliques étrangeres qui nuisent à sa pureté & à sa ductilité, & qui l’empêchent de paroître sous la couleur rouge qui lui est propre.

Le raffinage de cuivre passe pour une des opérations les plus difficiles de l’art de la Fonderie ; elle demande beaucoup d’expérience & d’habileté, & varie en raison de la différente nature des mines qui ont fourni le cuivre sur lequel on doit opérer. Dans cette opération on se propose d’achever de purifier le cuivre de substances qui sont très-étroitement combinées avec lui ; il faut pour cela le réduire dans une fusion bien liquide & bien parfaite, afin que les matieres qui lui sont étrangeres se mettent en scories. On ne peut produire ces effets sans un degré de feu très-violent ; & d’un autre côté il faut avoir attention que le cuivre ne soit trop raffiné ; ce qui seroit un inconvénient, & nuiroit à la beauté de sa couleur, joint à ce que l’action du feu convertiroit une portion du cuivre en chaux.

Le fourneau de raffinage varie pour les dimensions ; c’est communément un quarré de mâçonnerie, qui s’éleve à environ deux piés au-dessus du sol ; il a six piés de largeur & quatre piés de profondeur ; il est entouré de murs par trois côtés, qui se terminent en un arc surmonté de la cheminée. Au milieu du fourneau contre le mur qui le ferme par-derriere, on forme un vuide quarré dont le fond est une voûte de mâçonnerie qui porte sur le sol, & qui est destiné à servir d’évent, c’est-à-dire à donner passage à l’humidité que le feu pourroit faire sortir du terrein.

Quand le fourneau est ainsi préparé, on couvre le quarré dont nous avons parlé, avec une brasque composée de charbon pilé, de terre grasse, & de pierres, qui résistent au feu pulvérisées & ta-