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leur nom. Telle est la spirale dont les ordonnées partent toutes du centre du cercle qui la renferme. Telle est aussi la quadratrice de Dinostrate. Voyez Spirale, Quadratrice, voyez aussi Ordonnée & Courbe. On trouve dans ce dernier article l’équation de certaines courbes algébriques, comme l’ellipse, entre des ordonnées partent d’un centre, & les angles correspondans. (O)

RADIATION, s. f. en termes de Physique, se dit de l’émission des rayons qui partant d’un corps lumineux comme centre. Voyez Rayon.

Tout corps visible est radiant, car tout corps ou point visible envoie des rayons à l’œil, puisqu’il ne peut être vu que pour ces rayons. Il y a pourtant de la différence entre radiant & radieux, ce dernier mot se dit principalement des corps qui reçoivent leur lumiere d’eux-mêmes. Le soleil, une chandelle sont des corps radieux ; les planetes, & presque tous les corps subluminaires sont radians.

La surface d’un corps radiant peut être conçue comme consistant en point radieux. Voyez Radieux.

En effet, chaque point d’un corps lumineux envoie des rayons en tout sens ; & chaque point d’un corps non lumineux reçoit des rayons de tous côtés, & par conséquent en renvoie aussi de tous côtés. Car une infinité de rayons qui tombent sur le même point d’une surface droite ou courbe, sont renvoyés de maniere que l’angle d’incidence de chacun de ces rayons est égal à l’angle de réflexion. Voyez Lumiere. (O)

Radiation, (Jurisprud.) en terme de palais, signifie l’action de rayer quelque chose : on ordonne la radiation d’un article dans un compte ou dans une déclaration de dépens ; la radiation de l’écroue d’un homme qui a été mal emprisonné ; la radiation des termes injurieux qui sont contenus dans quelque écrit ou imprimé ; la radiation des titres ou qualités qui ont été donnés mal-à-propos à quelqu’un dans un acte ; la radiation d’une personne du rôle des tailles, de la matricule ou liste dans laquelle un officier est inscrit ; on ordonne aussi la radiation de son nom dans le tableau des interdits, lorsqu’on le rétablit dans ses fonctions. Voyez Biffer, Libelle, Interdiction, Suppression, Rature. (A)

RADICALES, lettres, (Grammaire.) ce sont les lettres qui se trouvent dans le mot primitif, & qui se conservent dans le mot dérivé. (D. J.)

Radicales, lettres, (Ecriture.) se dit des lettres qui servent à former les autres.

Il y a en de deux sortes, les radicales des majuscules ou majeurs, & celles des mineurs. Voyez le volume des Planches, à la table de l’Ecriture. Voyez les Pl. qui contiennent les figures radicales.

Radical, adj. (Alg.) on appelle ainsi les quantités qui sont affectées du signe & qui désigne la racine de quelque quantité : par exemple, , , sont des quantités radicales. Voyez Racine, voyez aussi Exposant.

Radical, vinaigre, (Chimie.) voyez la fin de l’article Vinaigre.

RADICATION, s. f. (Botan.) action par laquelle les plantes poussent leurs racines ; c’est une partie de la botanique, sur laquelle on n’a pas encore assez multiplié les observations & les expériences. (D. J.)

RADICOFANI, (Géog. mod.) ville d’Italie en Toscane, dans le Siennois, entre Sienne & Orviete, fondée, à ce qu’on croit, par Didier, roi des Lombards. Cette ville & le château sont, la moitié du tems, ainsi que la montagne, enveloppés de nues. On y entend le tonnerre comme grondant sous les piés, ce qui fait juger qu’il y a quelques creux souterrains qui causent ce retentissement. Le terroir produit de bons vins, qu’on garde dans une grotte qui est taillée dans le roc. Long. 29. 30. lat. 42. 52.

RADICULE, s. f. (Botan.) c’est la partie inférieure du germe d’une graine qui commence à se développer sensiblement, & qui contient en raccourci la véritable racine. La partie supérieure qui renferme le reste de la plante, s’appelle plume.

RADIÉ, adj, en terme de Botanique, est une épithete qu’on donne à des fleurs rondes & planes, composées d’un disque & d’un simple rang de feuilles longuettes & pointues, disposées à l’entour en forme de rayons ou de rais. Voyez Fleur.

Les fleurs radiées sont proprement celles qui ont plusieurs demi-fleurons rangés à l’entour du disque, ensorte qu’elles ressemblent à une étoile rayonnante ; telles sont la marguerite, la camomille, &c.

On les appelle aussi fleurs en disque radiées. Voyez Disque.

Radié, en terme de Blason, se dit des couronnes antiques, qu’on appelle couronnes radiées.

RADIER, s. m. (Hydraul.) c’est un parc de piloti & de palplanches rempli de maçonnerie, pour élever & rendre solide une plateforme ou plancher garni de madriers & de planches, pour y établir un moulin, ou autre machine hydraulique. (K)

Radier, terme de riviere ; c’est l’ouverture & l’espace entre les piles & les culées d’un pont, qu’on nomme autrement raies ou le bas radier.

RADIEUX, adj. (Optique.) se dit du point d’un objet visible, d’où il part des rayons de lumiere. Voy. Rayon & Lumiere, voyez aussi Radiation.

Tout point radieux envoie une infinité de rayons ; mais il n’est visible que quand on peut tirer des lignes droites depuis ce point jusqu’à la prunelle ; car tout rayon visuel est une ligne droite.

Tous les rayons qui partent du même point sont divergens, mais ils sont rassemblés & réunis par le crystallin, & par les autres humeurs de l’œil, ensorte qu’ils se réunissent à un seul point au fond de l’œil, ce qui rend la vision vive & distincte.

RADIOMETRE, s. m. voyez Arbalestrille.

RADIS, s. m. raphanus, (Jardinage.) est une plante qui s’éleve d’un pié ou deux avec des feuilles larges, découpées profondément, & semblables à celles de la rave. Ses fleurs ont quatre feuilles purpurines ; elles forment une croix, & se convertissent en fruits spongieux imitant une corne, & renfermant des semences rouges & âpres au goût. Sa racine que l’on mange, plus ronde que le navet, en a la figure, son goût est piquant & agréable.

Celui qui est appellé raphanus rusticanus, & cram par les Anglois, est une plante que Tournefort a mise entre les especes du cochealaria ; on en mange la racine.

Radis, (Mat. méd.) cette racine n’est qu’une variété du raifort. Voyez Raifort.

RADIUS, s. m. terme d’Anatomie, est un os long & mince, qui accompagne le cubitus depuis le coude jusqu’au poignet. Voyez nos Pl. d’Anat. & leur explication.

Le rayon ne touche l’os du coude que par ses extrémités, dont la supérieure, qui a la figure d’une petite tête arrondie, est reçue par ce dernier, qu’il reçoit à son tour, formant par cette double articulation, une espece de ginglyme imparfait. Voyez Cubitus.

Son extrémité supérieure, qui roule dans la petite cavité sigmoïde de l’os du coude, est couverte d’un cartilage, & a à son sommet une petite cavité ronde qui reçoit l’apophyse externe de l’humerus, & au-dessous une tubérosité pour l’attache du biceps.

L’extrémité intérieure des rayons est plus grosse que la supérieure, & a, outre la cavité sigmoïde latérale interne, deux autres cavités à son extrémité, qui reçoivent les os du poignet ; & à la partie laté-