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à marché d’Angleterre, dans le Sommerset-shire, à la droite de l’Ivell, à quelques milles au-dessus de l’endroit où cette petite riviere se jette dans le Parret, & qu’on nomme Ivel-mouth ; mais Sommerton étoit anciennement une ville importante, qui a donné son nom à la province ; aussi les rois de Westsex y avoient établi leur résidence. Il n’est à présent considérable que par la grande foire des bœufs qui s’y tient, depuis le dimanche des rameaux, jusqu’au premier de Juin. (D. J.)

SOMMA, (Géogr. mod.) bourgade d’Italie, au royaume de Naples, dans la terre de Labour, au sommet du mont Vésuve, qui en prend le nom de monte-di-Somma, quoique certains auteurs veuillent que le nom de Somma ait été donné au mont Vésuve, à cause de l’excellence des fruits & des vins qu’il produit, ou à cause de sa hauteur. (D. J.)

SOMMAGE, s. m. (Jurisprud.) terme qui se trouve dans quelques coutumes, & qui signifie le service de cheval à somme, qui est dû au seigneur foncier. Voyez l’ancienne coutume de Normandie, ch. xxxiv. Ferrier, l. V. ch. ij. la coutume de Lorraine, tit. 8. art. 5. (A)

SOMMAIL, s. m. (Marine.) c’est une basse. Voyez Basse.

SOMMAIRE, s. m. (Littérat.) abregé qui contient en peu de mots la somme ou substance d’un chapitre, d’un traité, d’un ouvrage, &c. Voyez Abregé.

Le sommaire qu’on met à la tête d’un livre, d’un chapitre, d’une loi, &c. est utile au lecteur, pour lui donner une idée générale, & lui faciliter l’intelligence de ce dont il s’agit. Les sommaires sont surtout nécessaires dans les histoires, pour présenter sous un coup d’œil abregé, & indiquer les principaux événemens. Voyez Argument.

Il y a cette différence entre un sommaire & une récapitulation, que celle-ci est à la suite, ou à la fin des matieres, & que le sommaire doit les préceder.

Sommaire, (Jurisprud.) se dit de ce qui est bref, & dont l’expédition est prompte.

Les matieres sommaires sont celles dont l’objet est léger, & dont l’instruction est sommaire, c’est-à-dire, simple & prompte. Voyez Matieres sommaires. (A)

Sommaire, imprimer en, (Imprimerie.) imprimer en sommaire est lorsqu’un titre un peu long, est disposé de façon que la premiere ligne avance de deux ou trois lettres, tandis que les suivantes sont en retraite, & ont chacune un quadratin au commencement. Ce mot se dit par opposition à cul-de-lampe, dont les lignes vont en diminuant de part & d’autre. (D. J.)

SOMMATION, s. f. (Gram. & Jurisprud.) est un acte par lequel on interpelle quelqu’un de dire ou faire quelque chose.

Les huissiers font des sommations de payer, de remettre des pieces, &c.

Les procureurs font des sommations de donner copie de pieces, de fournir de défenses, de satisfaire à un réglement, de venir plaider, &c.

Sommation respectueuse est un acte fait par deux notaires, ou par un notaire en présence de deux témoins, par lequel, au nom d’un enfant, ils requierent ses pere & mere, ou l’un d’eux, de consentir au mariage de cet enfant.

On appelle ces sortes de sommations, respectueuses, parce qu’elles doivent être faites avec décence, & sans appareil de justice ; c’est pourquoi l’on y emploie le ministere des notaires, & non celui des huissiers.

Ces sommations ne peuvent être faites qu’en vertu d’une permission du juge, laquelle s’accorde sur requête, l’objet de ces sommations de la part de l’enfant, est de se mettre à couvert de l’exhérédation

que ses pere & mere pourroient prononcer contre lui, s’il se marioit sans leur consentement.

Mais pour que ces sommations produisent cet effet, il faut que l’enfant soit en âge de les faire, & qu’il ait trente ans, si c’est un garçon, ou vingt-cinq ans, si c’est une fille.

L’enfant qui consent de courir les risques de l’exhérédation, peut se marier à 25 ans, sans requérir le consentement de ses pere & mere. Voyez l’arrêt de réglement, du 27 Juillet 1692, au Journal des audiences. (A)

Sommation, en guerre, sommer une place, c’est envoyer un tambour, ou un trompette ordonner au gouverneur de se rendre ; sinon lui protester qu’on donnera l’assaut, & qu’on mettra tout à feu & à sang.

SOMME, SOMMEIL, (Gram. & Synonym.) il y a quelquefois de la différence entre ces deux mots. Somme signifie toujours le dormir, ou l’espace du tems qu’on dort. Sommeil se prend quelquefois pour l’envie de dormir : on est pressé du sommeil en été, après le repas ; on dort d’un profond somme après une grande fatigue.

C’est-là que le prélat muni d’un déjeuner,
Dormant d’un léger somme, attendoit le dîner.

Boileau.

Sommeil a beaucoup plus d’usage & d’étendue que somme. On dit poétiquement de la mort, que c’est un sommeil de fer, parce que le sommeil est l’image de la mort. Ce mot signifie au figuré, l’indolence & l’insensibilité ; l’oubli de la religion & de la vertu, est un sommeil funeste. (D. J.)

Somme la, (Géog. mod.) en latin vulgaire Somona ; riviere de France en Picardie, qu’elle traverse presque toute d’orient en occident, où elle prend sa source, au lieu nommé Fonsomme, & après avoir arrosé plusieurs villes, elle va se jetter dans la Manche, entre le Crotoi & S. Valery. (D. J.)

Somme, s. f. en Mathématique, signifie la quantité qui résulte de l’addition de deux ou plusieurs grandeurs, nombres, ou quantités jointes ensemble. Voy. Addition.

On l’appelle quelquefois total, & en algebre on l’exprime quelquefois par la lettre s, qui signifie somme.

La somme d’une équation est l’assemblage de tous les termes d’une équation ; lorsque le nombre absolu, ou terme tout connu, étant transporté d’un côté à l’autre avec un signe contraire, le tout devient égal à zéro ; en sorte que zéro est un des membres de l’équation, comme dans cet exemple, . Descartes appelle , la somme de l’équation proposée, & c’est sous cette forme que l’on considere ordinairement les équations. Voyez Equation. (O)

Somme, s. f. (Comm. d’argent.) ce mot se dit d’une certaine quantité, par exemple de livres, sols, & deniers, que l’on reçoit, & dont on fait payement ; sur les livres & dans les comptes des marchands, les sommes se tirent en lignes, sur la marge à droite, en chiffre commun, en arabe ; on appelle somme totale, celle qui provient de l’addition de plusieurs petites sommes. Irson. (D. J.)

Somme, s. f. (Clouterie.) ce terme, dans le négoce de la clouterie, exprime en un seul mot, une certaine quantité de milliers de clous ; toute la broquette, à la reserve de la grosse broquette estampée, ou à tête emboutie, & toutes les autres sortes de clous, qui sont du nombre de ceux qu’on appelle clous légers, même quantité de clous, dit clous-au-poids, se vendent à la somme quand on les vend en gros ; la somme est de douze milliers de compte ; les bro-