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Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 17.djvu/408

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hospices pour les religieux qui venoient étudier à l’université, afin qu’ils pussent vivre ensemble séparés des séculiers. On en fonda plusieurs ensuite pour les pouvres étudians qui n’avoient pas de quoi subsister hors de leur pays, & la plûpart sont affectés à certains diocèses. Les écoliers de chaque college vivoient en commun, sous la conduite d’un proviseur ou principal, qui avoit soin de leurs études & de leurs mœurs, & ils alloient prendre les leçons aux écoles publiques ; & c’est ce qui se pratique encore dans la plûpart de ces petits colleges qui ne sont point de plein exercice.

Les universités d’Oxford & de Cambridge sont gouvernés sous l’autorité immédiate du roi, par un chancelier qui préside à l’administration de toute l’université, & qui a soin d’en maintenir les privileges & immunités. Voyez Chancelier.

Ce chancelier a sous lui un grand maître d’hôtel, qui aide le chancelier & les autres suppôts de l’université à faire leurs fonctions lorsqu’il en est requis, & à juger les affaires capitales conformément aux lois du royaume & aux privileges de l’université.

Le troisieme office est celui de vice-chancelier, qui fait les fonctions du chancelier en l’absence de ce chef.

Il y a aussi deux procureurs qui aident à gouverner l’université, sur-tout dans ce qui regarde les exercices scholastiques, la prise des degrés, la punition de ceux qui violent les statuts, &c. Voyez Procureur.

Enfin il y a un orateur public, un garde des archives, un greffier, des bedeaux, & des porte-verges.

A l’égard des degrés que l’on prend dans chaque faculté, & des exercices que l’on fait pour y parvenir, voyez les articles Degré, Docteur, Bachelier, &c.

UNNA, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, dans la Westphalie, au comté de la Marck, à quatre lieues au levant de Dortmud. Elle a été anséatique, & appartient aujourd’hui au roi de Prusse. Longit. 25. 18. latit. 51. 39. (D. J.)

UNNI, s. m. (Hist. nat. Bot. exot.) cet arbre croît au Chili, & porte un fruit en grappes, à-peu-près de la grosseur d’un pois, douçâtre, & cependant un peu âcre. Les naturels en tirent une liqueur limpide qui ressemble au vin, & dont ils font une espece de vinaigre. (D. J.)

UNOVISTES, s. m. pl. (Anat. & Phisiolog.) branche des physiciens ovistes, qui ne différent des infinitovistes qu’en ce qu’ils veulent que chaque œuf soit un petit hermitage habité par un solitaire inanimé, soit mâle ou femelle, & formé peu après la naissance de celle qui le porte. Tout ce système est fondé sur ce que quelques observateurs prétendent avoir à l’aide du microscope, découvert l’embrion formé dans l’œuf avant qu’il ait été rendu fécond par le mâle ; mais ces faits prétendus & difficiles à constater, continue l’auteur de l’art de faire des garçons, sont détruits par d’autres faits incontestables, & par des raisons aussi convaincantes que les faits. Voyez la premiere partie de ce livre, ch. vj.

UNST, (Géog. mod.) île de la mer d’Ecosse, l’une de celles qu’on nomme îles de Shetland, & la plus agréable de toutes. Elle a trois églises, trois havres, & huit milles de longueur. (D. J.)

UNSTRUTT, (Géogr. mod.) riviere d’Allemagne dans le cercle de la haute-Saxe, au landgraviat de Thuringe. Elle prend sa source à quelques lieues au-dessus de Mulhausen, & tombe dans la Saala, vis-à-vis de la ville de Naumburg. (D. J.)

UNTERTHANEN, s. m. (Hist. d’Allemagne.) c’est ainsi qu’on appelle en Allemagne les hommes de condition servile ; ces hommes, par rapport à

leur personne, sont libres, & peuvent contracter & disposer de leurs actions & de leurs biens ; mais eux & leurs enfans sont attachés à certaines terres de leurs seigneurs qu’ils sont tenus de cultiver, & qu’ils ne peuvent abandonner sans leur consentement ; c’est pour cela que leurs filles mêmes ne peuvent se marier hors des terres dans lesquelles elles sont obligées de demeurer & de servir.

Un seigneur acquiert ce droit injuste de propriété 1°. par la naissance, car, selon ses prétentions, les enfans qui naissent de ses serfs doivent être de condition servile, comme leurs peres & meres ; & 2°. par voie de convention, lorsqu’un homme libre & misérable se donne volontairement à un seigneur en qualité de serf. C’est par ces raisons qu’un seigneur s’attribue un droit réel sur ses sujets de condition servile, & il en peut intenter la revendication contre tout possesseur du serf qui lui appartient.

Un long usage a introduit en Allemagne & dans quelques autres pays cette sorte de servitude, qui, sans changer l’état de la personne, affecte cependant d’une maniere essentielle la personne & sa condition. Ces malheureux hommes sont ce qu’on appelle en allemand eigenbehorige ou unterthanen, en latin homines propriæ glebæ adscripti, & c’est à-peu-près ce que les François appellent des mort-taillables. Voyez Mort-taillable, Glebe, Servitude.

Il est honteux que cette espece d’esclavage subsiste encore en Europe, & qu’il faille prouver qu’un tel est de condition servile, comme s’il pouvoit l’être effectivement, comme si la nature, la raison & la religion le permettoient. (D. J.)

UNZAINE, s. f. (Charpent.) sorte de bateau qui sert à voiturer les sels en Bretagne sur la riviere de Loire. Il y a de grandes & de petites unzaines ; les grandes peuvent tenir six muids ou environ, mesure nantoise, & les petites seulement quatre. (D. J.)

V O

VOACHITS, (Hist. nat. Botan.) espece de vigne de l’île de Madagascar, qui produit un raisin qui a le goût du verjus. Sa feuille est ronde & semblable à celle du liere, son bois est toujours verd.

VOA-DOUROU ou VOA-FONTSI, (Hist. nat. Botan.) c’est le fruit d’une espece de balisier de l’île de Madagascar, qui est d’une grande utilité aux habitans ; ils se servent de ses feuilles séchées pour couvrir leurs maisons. Ils emploient les feuilles vertes à faire des nappes, des serviettes, des assiettes, des tasses, des cuilleres &c. Elles sont longues de huit à dix piés sans la tige, & en ont deux de large. Son fruit est assez semblable au blé de Turquie, chaque grain est gros comme un pois, & couvert d’une écorce très-dure, il est enveloppé dans une espece de substance bleue dont on fait de l’huile. Le grain fournit une farine qui se mange avec du lait.

VOAHE, s. m. (Hist. nat. Botan.) arbrisseau de l’île de Madagascar, qui produit des fleurs blanches, comme celles du lilium convallium.

VOALELATS, s. m. (Hist. nat. Botan.) fruit de l’île de Madagascar, qui ressemble à la mûre blanche, mais qui est d’une aigreur extraordinaire. L’arbre qui le produit ne ressemble point aux mûriers d’Europe.

VOAMENES, s. m. (Hist. nat. Botan.) espece de pois d’une couleur rouge, qui croissent dans l’île de Madagascar ; ils different très-peu de ceux que l’on nomme condours aux Indes ; les voamenes servent, comme eux, à la soudure de l’or ; pour cet effet, on les pile avec du jus de citron, & l’on trempe l’or dans ce suc avant que de le mettre au feu.

VOANANE, s. f. (Hist. nat. Botan.) fruit de l’île de Madagascar, qui est d’un demi pié de longueur ; il