aîle vers le pli qui répond à celui du poignet sont jaunes. Les neuf premieres grandes plumes des aîles ont les barbes extérieures jaunes, & les barbes intérieures, & l’extrémité noirâtres ; dans toutes les autres le côté extérieur est cendré, & le côté intérieur a une couleur noirâtre, à l’exception du bord, qui est blanchâtre : les petites plumes des aîles sont d’un verd d’olive mêlé de cendré. La queue est composée de douze plumes, & un peu fourchue, parce que les six plumes du milieu sont plus courtes que les autres. Les six du milieu ont une couleur noirâtre, à l’exception du bord extérieur qui est d’un verd d’olive, & de l’extrémité qui est cendrée ; les trois autres de chaque côté sont jaunes à leur origine, ensuite noirâtres & cendrées à l’extrémité, elles ont le tuyau noir à leur origine.
La femelle differe du mâle par ses couleurs ; elle a la tête, la face supérieure du cou & le dos gris, cependant l’origine de chaque plume tire un peu sur le verd d’olive ; cette couleur n’est pas apparente, quand les plumes sont couchées les unes sur les autres ; les plumes du croupion & du dessus de la queue sont d’un verd d’olive tirant sur le jaune : la gorge, la face inférieure du cou, la poitrine, les côtés du corps & les jambes ont une couleur grise claire. Les plumes du ventre & du dessous de la queue sont d’un blanc mêlé d’une légere teinte de jaune ; la face inférieure & le bord des aîles ont une couleur jaune : les neuf premieres grandes plumes des aîles sont noirâtres, à l’exception du bord extérieur, qui est d’un jaune verdâtre, & de l’extrémité qui a une couleur cendrée ; les autres ont le côté extérieur & l’extrémité gris, & le côté intérieur noirâtre : les petites plumes des aîles sont d’un verd d’olive tirant sur le jaune, à l’exception de celles du premier rang, dont les intérieures sont grises, & les extérieures ont une couleur noirâtre. Les plumes de la queue sont de même couleur que celles du mâle. Cet oiseau niche dans les buissons.
On donne aussi le nom de verdier à un oiseau connu sous le nom de bruant. Voyez Bruant.
Verdier, s. m. (Gram. & Jurisprud.) viridarius ou virillarius, est un officier préposé pour la conservation des eaux & forêts.
Quelques-uns prétendent que ces sortes d’officiers ont été appellés verdiers, viridarii, quasi viridariorium curæ præpositi, les forêts étant les plus beaux vergers de la France.
Mais il est plus vraissemblable qu’ils furent nommés viridarii, soit à cause de la verdure des forêts dont ils avoient la garde, soit parce que pour être reconnus, ils avoient coutume de porter à leurs chapeaux ou chaperons, une petite branche, ou des feuilles de chêne verd.
Il est parlé de ces officiers dans les capitulaires de Louis le Debonnaire & de Lothaire, où il est dit que les rois ont droit de tiers & danger dans les forêts de Normandie, dont la redevance consiste en coupe de bois, glandée, pascage, droit de grurie, & autres émolumens ; & que pour empêcher que l’on ne fraudât ces droits, on a institué des gruyers, verdiers, gardes & autres ; instituti sunt gruarii, virillarii, custodes silvarii alique quibus silvarum procuratio demandata.
Les verdiers ont aussi été appellés gruyers, segrayers, forestiers, châtelains, maîtres-sergens, maîtres-gardes, & selon l’usage des tems & des lieux : on les appelle encore en quelques endroits verdiers, en d’autres gruyers ; & c’est sous ce nom que l’ordonnance des eaux & forêts les désigne.
Les anciennes ordonnances nomment tous ces officiers également & comme exerçans les mêmes fonctions : quelquefois les gruyers sont nommés les premiers de tous les verdiers.
On les a appellés châtelains, parce que c’étoient ordinairement les châtelains ou concierges des châteaux, qui avoient aussi la garde des forêts & dépendances.
Ils sont aussi appellés maîtres-sergens ou maîtres-gardes, comme étant préposés au-dessus de tous les sergens & gardes des forêts.
Dans les provinces de Normandie, Touraine & Bretagne les verderies ou offices de vardiers, ainsi que ceux des sergens à garde avoient été inféodées par le roi ; mais comme les propriétaires en négligeoient les fonctions, elles ont été supprimées par arrêt du conseil, & lettres-patentes du mois d’Août 1669.
Suivant une ordonnance de Philippe V. du 2 Juin 1319, les verdiers ou maitres-sergens faisoient les livraisons de bois aux usagers ; & par une autre ordonnance de Philippe le Bel, du 20 Avril 1309, on voit que les verdiers de Normandie devoient apporter au bailli leur compte & les parties de leurs exploits un mois devant l’échiquier ; & que faute de le faire, ils perdoient leurs gages de ce terme. C’étoit le vicomte qui devoit taxer les amendes, & les verdiers étoient obligés de donner caution aux baillifs pour leur recette, sans quoi elle leur étoit ôtée.
Dans les autres provinces ils rendoient compte au maître des eaux & forêts des livraisons par eux faites aux usages.
Rogeau, en son indice des droits royaux, a supposé que le verdier étoit en plus grande charge que les maitres-sergens & gardes, en quoi il s’est trompé, étant le même office qui a reçu différens noms, selon l’usage de chaque pays. Voyez le tit. ix. de l’ordonnance des eaux & forêts, & le mot Gruyere. (A)
VERDILLON, s. m. (Haute-lisserie.) c’est la partie du métier ou chassis des tapissiers-hautelissiers, à laquelle s’attachent par en-haut & par en-bas, les fils de la chaîne des tapisseries de haute-lisse. Le verdillon est double, & chaque rouleau ou ensuble a son verdillon enchâssé dans une longue rainure, qui est de la longueur des rouleaux. (D. J.)
VERDIR, v. act. terme de Relieur ; c’est mettre du verd-de-gris sur la tranche d’un livre, & le brunir quand il est sec.
VERDISO, (Géog. mod.) petite ville de la Romanie, sur la mer Noire, entre Stagnara & Sisopoli. On la prend pour être l’ancienne Peronticum. (D. J.)
VERDON, le, (Géogr. mod.) riviere de France, en Provence. Elle prend sa source dans les Alpes, passe à Colmar, & se jette dans la Durance, à Pertuis.
Verdon, terme de riviere ; quand un batelier arrive dans une île, il dit à son camarade, hape le verdon, pour dire, prends-toi au bois.
VERDORE, voyez Loriot.
VERDOYANTE, (Mythol.) Cérès avoit un temple à Athènes sous le nom de Cérès la Verdoyante, épithète qui convient assez à la déesse des moissons. (D. J.)
VERDRIER, voyez Verdier.
VERDUN, voyez Verdier.
Verdun, (Géog. mod.) en latin Verunum, Veronum, Verodunum, Viridunum, Virununo, &c. ville de France, capitale du Verdunois, sur la Meuse, qui la coupe en deux parties, à 10 lieues au couchant de Metz, à 18 au sud-ouest de Luxembourg, & à 64 au levant de Paris. Elle est partagée en ville haute, ville basse, & ville neuve. On y compte neuf paroisses, & environ quinze mille habitans ; mais c’est un poste important, soit pour défendre l’entrée du royaume du côté de la Champagne, soit pour servir de place d’armes au haut de la Meuse : aussi l’a-t-on fortifié avec soin, & le maréchal de Vauban a fait de la citadelle une place réguliere.
L’évêché de Verdun est sous la métropole de Trè-