ves dès l’an 410, & rapporte environ cinquante mille livres de rente. Le diocèse de cet évêché renferme 192 paroisses.
Le gouverneur de Metz commande aussi à Verdun, où il y a pourtant un gouverneur particulier, qui est en même tems gouverneur de la citadelle, & jouit de dix mille liv. d’appointemens. Long. 22. 56. 15. lat. 49. 9.
L’itinéraire d’Antonin est le premier ancien monument où l’on trouve Verdun ; mais cette ville a été célebre depuis l’établissement des François dans les Gaules, & elle a fait toujours partie du royaume d’Austrasie, tant sous les rois Mérovingiens, que sous les Carlovingiens. Othon premier conquit Metz, Toul & avec le reste du royaume de Lorraine. Ce prince & ses successeurs établirent à Verdun des comtes qui relevoient des empereurs. Les habitans de cette ville se mirent sous la protection du roi Henri II. l’an 1552. Enfin par la paix de Munster, Louis XIV. fut reconnu souverain de la ville de Verdun & de l’évéché, en conséquence de la cession que l’empereur & l’empire lui en avoient fait dans le traité de Vestphalie. Depuis ce tems-là, Clément IX. a donné un indult perpétuel l’an 1669 aux rois de France, pour nommer à toujours à l’evêché de Verdun, & aux bénéfices consistoriaux. Si vous desirez de plus grands details, lisez l’histoire de la ville de Verdun par Rouste, Paris 1745, in-4°.
Picard (Benoit) capucin, a laisse en manuscrit une histoire de cette ville, où naquit (Nicolas) Pseaume, qui quoique fils d’un simple laboureur, devint évêque de sa patrie. Il assista en cette qualité au concile de Trente à la suite du cardinal de Lorraine, & mourut en 1575. Il a le premier mis au jour les decrets de ce fameux concile ; mais ce sont les délibérations secrettes des congrégations dont on est curieux, car les actes publics sont connus de tout le monde.
Joly (Claude), prédicateur célebre, naquit en 1610, dans le diocèse de Verdun, se distingua par ses prédications, fut curé de S. Nicolas des Champs à Paris, devint évêque d’Agen, & mourut en 1678, à 68 ans.
On a fait plusieurs éditions de ses prônes qui sont estimés. Ils sont en huit volumes in-12. & l’on en est redevable à Richard (Jean), natif de, Verdun, lequel se fit recevoir avocat, & ne s’occupa que de l’éloquence de la chaire. Il a composé lui même plus de vingt volumes in-12. de sermons on discours sur la morale chrétienne, outre un dictionnaire moral, ou de la science universelle de la chaire. Il mourut à Paris en 1719 âge de plus de 75 ans. La maniere de prêcher de M. Joly etoit très-pathétique, car il n’écrivoit que le commencement, la division, & les chefs de ses prônes, & s’abandonnoit ensuite aux mouvements de son cœur. Les libertins qui avoient intérêt de le décrier, comparoient ses talens avec ceux de Moliere, & ditoient que Moliere étoit plus grand prédicateur, & M. Joly plus grand comédien.
Verdun, (Géog. mod.) en latin moderne Viridunum castrum ou Viridunus ; petite ville de France dans la Bourgogne, au confluent du Doux & de la Saone, à 3 lieues de Châlons, avec titre de comté. Elle députe aux états de la province alternativement avec les villes de la Bresse châlonoise. Long. 21. 30. latit. 46. 50. (D. J.)
Verdun, (Géogr. mod.) ville ou bourg de France dans le bas Armagnac, sur la Garonne, à 5 lieues au-dessous de Toulouse, élection de Riviere-Verdun. Cette place étoit considérable du tems des Albigeois, & on la qualifioit alors du titre de nobile castrum ; aujourd’hui c’est une pauvre bicoque.
Verdun, riviere de, (Géog. mod.) la Riviere ou pays de Verdun, est un canton de la basse Gascogne, situé entre la Garonne & l’Armagnac : ce petit pays
appartenoit au comte de Toulouse. Il prend son nom de Verdun, qui est le siege de la justice. On appelle ce canton Riviere de Verdun, parce qu’il est situé & compris entre les trois rivieres de Garonne, de Save & de Gimone. (D. J.)
VERDUNOIS, le, (Géog. mod.) petite province ou pays de France. Il touche à la Champagne du côté de l’occident, & se trouve enclavé de tous les autres côtés dans la Lorraine. Il fait partie du gouvernement militaire de Metz, s’étend le long de la Meuse, & est peuplé de bourgs & de villages ; mais il n’a d’autre ville que Verdun. (D. J.)
VERDURE, s. f. (Gramm.) il se dit de la couleur verte dont la nature a peint presque toutes les plantes, sur-tout lorsqu’elles commencent à croître.
Verdure d’hiver, (Botan.) nom vulgaire de l’espece de pyrole, nommée par Tournefort pyrola rotundifolia, major. Voyez Pyrole. (D. J.)
Verdure, colonnade de, (Décoration de jardin.) c’est une suite de colonnes faite avec des arbres, & de la charmille à leur pié. L’orme est de tous les arbres le plus propre à cet usage. On choisit dans une pepiniere des ormes mâles, hauts, menus & rameux le long de la tige, & on les plante sans leur couper la tête, avec toutes leurs ramilles. Ces ramilles se conduisent & s’élaguent dans la forme d’une colonne. On les dépouille de 4 ou 5 piés de haut pour les faire monter, & on garnit le bas de la colonne de charmille & d’ormeaux, pour figurer la base & le socle. Le chapiteau se forme & se taille sur les branches de l’orme. Pour la corniche & l’entablement, on se sert de branches échappées de la palissade du fond, qu’on arrange sur des perches traversant d’un bout à l’autre, & portées par d’autres perches, sur lesquelles on attache toutes les petites branches de l’orme destiné à former la colonne, en les contraignant avec de l’osier à prendre le sens que l’on veut. Dans le bas & tout le long des colonnes, on fait une petite banquette de charmille à la hauteur du pié-destal. Enfin au-dessus de chaque colonne s’éleve une boule ou vase composé de branches d’ormes qui y sert d’ornement.
Il y a dans les jardins de Marly au bas de la premiere terrasse, en descendant du château, vers la grande piece d’eau, une colonnade de verdure ; elle est placée sur une ligne droite. Ses colonnes ont environ 10 piés de haut sur 3 de tour, y compris un pié de chaque bout pour les bases, chapiteaux & filets qui y sont marqués. Le piédestal de chaque colonne a un pié & demi, & la corniche un pié de haut. Le tout est couronné de différens vases composés de petites branches artistement rangées, & taillées proprement. (D. J.)
VERESIS, (Géog. anc.) fleuve d’Italie dans le Latium. Strabon, l. V. p. 239. dit qu’il couloit aux environs de Preneste.
VERETUM, (Géog. anc.) ville d’Italie dans la Messapie ou Calabre, aux confins des Salentini, selon Strabon, l. VI. p. 281. On la nomme aujourd’hui Sancta Maria di Vereto. (D. J.)
VERGADELLE, s. f. (Hist. nat. Ichthiolog.) poisson de mer qui se pèche en Languedoc, & auquel on a donné le nom de vergadelle, parce qu’il a sur le corps des traits semblables à des verges, comme la saupe qui n’en differe qu’en ce qu’il est moins large & plus petit. Voyez Saupe. Rondelet, Hist. nat. des poissons, I. part. l. V. ch. xxiij. Voyez Poisson.
VERGAE, (Géogr. anc.) ville d’Italie. Tite-Live, l. XX. c. xix. la met chez les Brutiens. Gabriel Barri & Holstenius conjecturent avec assez de vraissemblance que c’est aujourd’hui Rogiano, bourg de la Calabre citérieure sur l’Isauro. (D. J.)
VERGAAR, (Géog. mod.) petite ville d’Espagne