Celles du mât de hune d’avant doivent avoir trois piés & demi.
Celles du perroquet de fougue, deux piés.
Celles du grand perroquet, & du petit beaupré, deux piés.
Celles du perroquet de misene, un pié & demi au moins.
Ces mesures ne sont pas invariables ; il y a des constructeurs qui prétendent que la longueur des barres de hune, qui sont placées dans la longueur de poupe à proue, doit être du tiers de la largeur du vaisseau, que chaque six piés de leur longueur leur doit donner cinq pouces d’épaisseur de haut en bas, & que leur largeur doit être des quatre cinquiemes parties de leur épaisseur.
A l’égard de celles qui sont posées dans la largeur du vaisseau, ou qui le traversent d’un bord à l’autre ; elles doivent être un peu plus courtes, quoiqu’égales en largeur : mais en épaisseur de haut en bas, elles doivent avoit aussi un quart moins que de largeur.
Les barres de hune du mât de misene doivent être d’une sixieme partie plus courtes que celles du grand mât. Les barres du mât d’artimon à peu près la moitié de celles du grand mât, tant en longueur, largeur, qu’épaisseur. Celles de beaupré, qui doivent être posées tout-à-fait de niveau, ont les mêmes proportions que celles de l’artimon, aussi-bien que celles du grand mât de hune, & celles du mât de hune d’avant doivent être d’une dixieme partie plus petites.
Les barres de hune du grand perroquet doivent être en toutes proportions de la moitié de celles du grand mât de hune : il en doit être de même à l’égard des barres du mât de hune d’avant : celles du perroquet d’artimon doivent être un peu plus petites que celles du grand perroquet, & celles du perroquet de beaupré leur doivent être égales.
Barres de cuisine ; ce sont des barres de fer qui servent à soûtenir les chaudieres qu’on met sur le feu ; elles sont posées de long & de travers dans les cuisines des vaisseaux.
Barres ou Barrieres des ports (Marine.) ce sont de longues poutres dont on ferme les entrées des ports, mais plus souvent on se sert de chaines. (Z)
Barre, terme de riviere, piece de bois dans une écluse, qui soûtient les aiguilles.
Barre, terme de riviere, certain flot particulier à la riviere de Seine ; ce flot est haut environ de deux piés, & vient fort impétueusement avec le flux de la mer, ce qui le rend dangereux pour les batteaux mal fermés.
La barre n’est sensible que jusqu’au Pont-de-l’Arche.
Barres (Manege.) ce sont les parties les plus hautes de la gencive du cheval, où il n’y a jamais de dents ; elles sont situées entre les dents mâchelieres & les crochets de part & d’autre de la bouche ; c’est où se fait l’appui du mors de la bride, qui sert à conduire le cheval. C’est un défaut à cet animal d’avoir les barres rondes & peu sensibles ; car encore que le canon simple (voyez Canon) porte sur la langue, les barres ne laissent pas d’en ressentir l’effet au travers, tant elles sont sensibles & délicates. Il faut aux chevaux qui ont les barres rondes & peu sensibles, un mors qui en réveille le sentiment, tel qu’un mors qui tient de l’entier, c’est-à-dire, qui ne plie point dans le milieu de la liberté de la langue. Les barres tranchantes marquent une bouche extrèmement fine. On dit que la levre d’un cheval arme la barre, pour dire qu’elle la couvre.
Barre (Manege.) c’est un morceau de bois gros comme la jambe, rond & long de sept à huit piés, percé d’un trou à chaque bout, pour y arrêter deux cordes, dont l’une s’attache à la mangeoire & l’autre au poteau. V. Mangeoire, Poteau. Ce sont
ces morceaux de bois qui séparent les chevaux l’un de l’autre dans une écurie : il sont ordinairement suspendus à un pié & demi de terre. Les chevaux s’embarrent quelquefois. Voyez Embarrer. (V)
Barre d’appui (Architecture.) les ouvriers l’appellent platte-bande d’appui ou plaque bande quarderonnée, parce qu’il y a deux quarts de rond aux deux côtés pour adoucir les arrêtes : c’est, dans une rampe d’escalier, ou un balcon de fer, la barre de fer applattie sur laquelle on s’appuie, & dont les arrêtes sont rabattues. (P)
* Barre de godet ; c’est une barre de fer plat en volute par sa partie saillante, & qui par l’autre bout qui porte sur les entablemens est à harpon ou à patte, & qui a, à un pié de sa partie saillante, une bride pour soûtenir les bords du godet de plomb, communément dit gouttiere.
* Barre de languettes ; c’est une barre de fer plat toute droite, qui se pose aux manteaux de cheminée, & sert à soûtenir la languette de la cheminée, ou son devant ; elle est plus en usage pour les cheminées de brique, que dans les autres ; parce que la brique ne se soûtenant pas par elle-même, comme le plâtre, elle a besoin de cet appui.
* Barre de lintot ou Lintot ; c’est une barre de fer plat, ou quarré, qui se pose au lieu de lintots de bois aux portes & aux croisées ; on en met aussi aux croisées bandées en pierre, pour en empêcher l’écartement.
* Barre de tremie ; c’est une barre de fer plat coudée à double équerre à chacune de ses extrémités, & dont l’usage est de soûtenir les plâtres des foyers des cheminées ; elle se place dans les trémies observées dans les planchers, où elle pose sur les solives d’enchevêtrure.
Barre, chez les Fontainiers ; on appelle barre de soudure une piece étendue en long, composée de plomb & d’étain, pesant environ 18 à 20 livres. V. Soudure. (K)
Barre fendue, ou fondue ; verge de barre fondue ; petite barre de dessous ; barre de derriere ; barre à aiguilles, &c. parties du métier à faire des bas. Voyez l’article Bas.
Barre, outil de Charron ; c’est une espece d’essieu de fer de la longueur de quatre piés, de trois pouces d’épaisseur, quarré au milieu, & arrondi par les deux bouts ; il sert aux Charrons à conduire deux grandes roues à la fois.
Barre (Menuiserie.) s’entend des pieces de bois qu’on met aux contrevents, aux portes, &c. pour entretenir les planches ensemble. Voyez 1. 2. Planc. IV. de Menuiserie, fig. 3.
Barres à queues (Menuiserie.) ce sont celles qui entrent dans les montans, comme celles des portes de granges, qui sont à bâtis, & dont les barres sont emmanchées à queue d’aronde dans les montans.
Barre, chez les Tonneliers, est une piece de bois que ces ouvriers appliquent en travers sur chacun des fonds d’une futaille, & qu’ils y assujettissent avec des chevilles qui appuient par un bout sur cette traverse, & de l’autre entrent dans des trous pratiqués avec le barroir, dans ce qu’on appelle le peigne du jable. La barre sert à maintenir les douves des fonds, & empêche qu’elles ne se déplacent de dedans le jable. Voyez Peigne de jable & Barroir.
Barre, terme de Tourneur, est un long morceau de bois qu’on appelle aussi appui & support, que l’ouvrier a devant lui en tournant, & sur lequel il appuie ses outils. Voyez Tour.
Barre à dégager (Verrerie.) il y a deux barres à dégager ; l’une grande, l’autre petite : elles ont l’une & l’autre le même usage. Les tiseurs s’en servent pour dégager la grille, & mettre le four en fonte. La grande a onze piés de longueur sur quatorze lignes d’é-