FERDINANDINE, (Géog.) petite ville de la côte occidentale de l’île de Luçon, près de l’embouchure de la riviere de Bigan : Gemelli Careri fixe l’époque de sa fondation en 1574. Elle est par les 138d de longit. & par les 17d 30′ de latitude septentrionale.
FERE, (la) Géog. petite ville de France dans le comté de Thiérache en Picardie, entre Noyon & Saint-Quentin, sur l’Oise, remarquable par un moulin à poudre, où l’on en fabrique quelquefois 120 milliers par an. Le roi Eudes mourut à la Fere en 898. Long. 21. 2. lat. 49. 40.
Le mot de Fere est originairement Franc, & signifie l’habitation de plusieurs personnes d’un même pays ; de-là vient que le nom de Fere, tiré de Fara, est resté dans beaucoup de noms de villes & bourgs.
FERENTAIRES ou FERENDAIRES, (Hist. anc.) étoient chez les Romains des troupes auxiliaires armées à la legere : leurs armes étoient l’épée, les fleches, la fronde, qui sont des armes plus legeres & moins embarrassantes que le bouclier, la hache, la pique, &c.
Le nom de Ferentaires vient de ce que ces soldats étoient troupes auxiliaires, à ferendo auxilio, quoique Varron prétende que ce nom leur fut donné parce que la fronde & les pierres se portent, & ne s’empoignent pas ; feruntur, non tenentur.
Il y avoit une autre espece de Ferentaires, dont l’emploi étoit de porter des armes à la suite des armées, afin d’en fournir aux soldats dans les combats.
Quelques auteurs nomment Ferentaires, des cavaliers armés de pié-en-cap, armés pesamment, cataphracti equites. Dictionn. de Trév. & Chamb. (G)
FERENTINO, (Géog.) ou FIORENTINO, comme disent les Italiens, Ferentium, petite ville d’Italie & de l’état de l’Eglise, dans la campagne de Rome, avec un évêché qui ne releve que du pape : elle est sur une montagne à 3 li. N. E. d’Anagny, 15 S. E. de Rome. Long. 30. 52. lat. 41. 43.
FERIN, INE, adject. (Medecine.) C’est un terme employé par les anciens, pour désigner des maladies ou des causes de maladie d’une nature très-mauvaise, qui portent un caractere de malignité, qui supposent une altération très-considérable & très-pernicieuse dans la masse des humeurs.
C’est dans ce sens qu’Hippocrate fait usage de ce terme dans ses épidémies, lib. VI. il appelle férins, les vers, la toux, qui sont produits par une cause de corruption extraordinaire. Le délire est aussi férin, selon cet auteur dans ses prorhétiques, dans ses coaques, lorsqu’il est accompagné de symptomes de malignité. Voyez Délire, Malignité.
Erotion avertit que quelques auteurs appellent férins, theriomata, des ulceres de mauvaise qualité, même ceux des poumons, qui forment l’espece de phthisie, qu’ils nomment aussi férine. Voyez Phthisie. On trouve encore que les malades eux-mêmes atteints de maladies férines, sont appellés férins, en grec θηριώδεις, dans les épidémies du pere de la Medecine. Castelli lexicon medic. (d)
* FERETRE, s. m. (Hist. anc.) nom commun qui renfermoit sous son acception le lectique & la sandapile, deux especes différentes de brancards ou de lits dont on se servoit pour porter les corps morts au lieu de leur sépulture. Ils désignent aussi les brancards sur lesquels des hommes qui accompagnoient les triomphateurs, portoient par ostentation & pour ajoûter à l’éclat de la pompe, des vases d’or & d’argent, des rechauds ardens, des ornemens somptueux, les images des rois, &c. On lit : feretra dicebantur ea quibus fercula & spolia in triumphis & pompis ferebantur. On a quelquefois étendu l’acception de ce mot à toute pompe en général ; & l’on a dit φερετρένεσθαι, pour être
conduit en pompe. Il y a eu des occasions où le triomphateur étoit porté par les prêtres mêmes : sacerdotes gravissimi & perfectissimi gestatores erant qui gestabant & portabant ipsum (Vaphrem) : « Vaphris venoit ensuite, porté par de graves pontifes, qui étoient aussi des porteurs excellens ».
* FERETRIUS, (Myth.) Jupiter fut ainsi appellé du verbe fero, je porte. Jupiter-Feretrius est la même chose que Jupiter-porte-paix : quod pacem ferre putaretur, ex cujus templo sumebant sceptrum, per quod jurarent, & lapidem silicem, quo fœdus ferirent. La premiere loi de Numa Pompilius ordonnoit des sacrifices à Jupiter-Feretrius après une victoire : quojus auspicio, classe procinctâ, opima spolia capiuntur, Jovi-Feretrio bovem cædito. Martinius.
FÉRIES, (Hist. anc.) c’étoient chez les Romains des jours pendant lesquels on s’abstenoit de travailler. Voyez Jour.
Le mot feriæ est ordinairement dérivé d’à ferendis victimis, parce que l’on tuoit des victimes ce jour-là. Martinius dit que les féries, feriæ, sont ainsi appellées, velut ἱεραι ἡμεραι, dies sacri, jours de fêtes. D’autres observent que les jours en général, & quoiqu’ils ne fussent point jours de fêtes, ont été autrefois appellés festæ, ou, comme Vossius veut qu’on lise, fesiæ ; d’où s’est formé, suivant cet auteur, le mot feriæ.
Ces jours-là étoient principalement marqués par le repos ; au lieu que les jours de fêtes étoient célébrés par des sacrifices ou des jeux, aussi-bien que par la cessation du travail. Il y a cependant des auteurs qui confondent les jours de fêtes avec les féries, feriæ. Voyez Fêtes & Jours de Fêtes.
D’autres confondent les féries, feriæ, avec les jours de vacation, dies nefasti. Voyez Fastes.
Le mot de férie revient au mot de sabbat, dont les Israélites se servoient. Voyez Sabbat.
Les Romains avoient plusieurs especes de féries. Voici leurs noms, au moins des principales : æstivales, ou féries d’été ; anniversariæ, les féries anniversaires ; compitalitiæ, les compitalices, ou fêtes & féries des rues, ou des carrefours ; conceptivæ, les féries votives que les magistrats promettoient chaque année ; denicales, pour l’expiation des familles polluées par un mort ; imperativæ ou indictivæ, celles que le magistrat ordonnoit ; latinæ, les féries latines instituées par Tarquin le Superbe pour tous les peuples, voyez Féries latines ; messis feriæ, les féries de la moisson ; les paganales, paganales feriæ ou paganalia, voyez Paganales ; præcidaneæ, qui étoient proprement ce que nous appellons la vigile d’une fête ; les féries particulieres ou propres, privatæ ou propriæ, celles qui étoient propres à diverses familles, comme à la famille claudienne, æmilienne, julienne, &c. les publiques, publicæ, celles que tout le monde gardoit, ou que l’on observoit pour le bien & le salut public ; sementinæ, celles que l’on célébroit pour les semailles ; stativæ, les féries fixes, & qui se célébroient toûjours au même jour ; saturnales, les saturnales, voyez ce mot ; stultorum feriæ ou quirinaliæ, les féries des fous & des sots, qui se célébroient le 17 de Février, & qu’on nommoit aussi quirinales ; victoriæ feriæ, celles de la victoire, au mois d’Août ; vindemiales, celles des vendanges, qui duroient depuis le 20 d’Août jusqu’au 15 d’Octobre ; les féries de Vulcain, feriæ Vulcani, qui tomboient le 22 de Mai ; les féries mobiles, feriæ conceptivæ ; les féries de commandement, imperativæ.
Férie se disoit aussi chez les Romains pour un jour de foire, parce qu’on tenoit les foires les jours de férie ou jours de fêtes. Struv. Synt. antiq. rom. chap. jx. pag. 425, 443, &c. Voyez Foires.
Férie, (Hist. eccl.) Ce mot en ce sens est dérivé, selon toute apparence, de feria, qui signifioit autre-