tance est trop considérable, ils ont prétendu que la saillie en doit être trop en-arriere ; & dans celui où elle est trop raccourcie, ils nous ont donné pour maxime qu’il doit tomber trop à plomb. Comment admettre une semblable regle, & y déférer, lorsque l’on fait attention que le port & la situation de cette portion de l’extrémité postérieure varie conséquemment à la multitude innombrable des attitudes différentes du cheval, qui tantôt se campe d’une façon & tantôt d’une autre, & qui dans sa marche peut être plus ou moins assis, plus ou moins ensemble ? Il est néanmoins vrai que de la forme peu mesurée du fémur, du tibia, & même du cavon, dépend la position plus ou moins perpendiculaire ou plus ou moins oblique du jarret ; mais les hanches proprement dites ne sauroient y donner lieu. S’il s’agissoit de fixer les proportions que doit avoir l’espace qu’on leur a très mal-à-propos assigné, nous établirions comme un principe sûr, que deux lignes tirées dans un cheval vû de profil, l’une depuis la portion la plus éminente de la croupe jusqu’au grasset, l’autre depuis la sommité de l’os des hanches ou de l’os iléon jusqu’à la pointe de la fesse, doivent être égales en longueur à deux lignes qui seroient tirées du grasset au-dessous de la partie saillante & latérale externe du jarret, & de cette partie saillante perpendiculairement à terre.
Dès que les hanches sont réellement un composé de plusieurs os unis par symphise, c’est en ignorer & en méconnoître totalement la disposition mécanique, que de leur attribuer la faculté d’être mûe. Le jeu, les ressorts de l’arriere-main dérivent essentiellement de la flexibilité & de la mobilité des vertebres lombaires, qui tiennent toute la liberté de la propre configuration. En partant de cette vérité constante & dont on est pleinement convaincu par la seule inspection du mouvement progressif de l’animal, puisqu’au moment où ses piés de derriere avancent sous lui & répondent à la ligne de direction de son centre de gravité, la flexion & la courbure de ses reins sont très-apparentes, il est facile de concevoir que dans la circonstance de la distance trop longue des parties qui limitent antérieurement & postérieurement l’extrémité supérieure dont nous avons parlé, ces mêmes piés, lors du pli des vertebres & des articulations des colonnes, outre-passeront nécessairement dans leurs portées la piste de ceux de devant, & constitueront à chaque pas l’animal dans un degré véritable d’instabilité, & conséquemment de foiblesse. Cette considération a sans doute engagé Soleysel à regarder des chevaux ainsi conformés comme des chevaux excellens dans les montagnes. L’élévation du terrein s’oppose en effet au port de leurs piés trop en avant ; & la facilité naturelle qu’ils ont à s’asseoir assûrant celle de la percussion, le devant est chassé & relevé avec véhémence : mais aussi dans la descente, il faut convenir qu’ils souffrent infiniment, non par la peine qu’ils ont à plier les jarrets, ainsi que l’a soûtenu cet auteur, mais parce qu’ils sont à chaque instant prêts à s’acculer.
Du défaut opposé naît l’impossibilité de baisser le derriere, dont la roideur se montre constamment ; la courbure des vertebres n’opérant en quelque sorte qu’un mouvement obscur, & la situation perpendiculaire des colonnes dans leur appui haussant & relevant toûjours la croupe.
Le cheval est réputé avoir les hanches hautes, lorsque les iléons paroissent à l’extérieur ; il est appellé cornu, lorsque la graisse & son embonpoint ne peuvent en dérober l’extrème saillie : il est dit éhanché ou épointé, dans le cas où ces os n’atteignent pas une hauteur égale. Voyez Éhanché, Épointé. Si le cheval se berce en marchant, ce qui provient de la foiblesse de ses reins, nous disons encore qu’il a des hanches flottantes. Après un effort dans les reins,
le derriere est à-peine susceptible de mouvemens ; l’action progressive est d’une lenteur extrème, & n’a lieu que par l’action des colonnes ; les hanches sont traînantes ; le tride, l’agilité, la vivacité des hanches, qualités communes au cheval d’Espagne, dépendent de la juste proportion des parties, de la vigueur de l’animal, de la force de ses reins, ainsi que de celles des agens qui meuvent le derriere.
Assouplir, assûrer, affermir, baisser, faire plier, travailler, assujettir les hanches, &c. ces expressions usitées dans les manéges, prises dans le véritable sens & dans leur signification propre, ne doivent donc présenter à l’esprit que l’idée que lui offriroit l’emploi de ces mêmes verbes régissant & précédant ces mots, le derriere, l’arriere-main, ou la croupe.
Cette extrémité dans l’animal chargée des principaux efforts qui peuvent opérer le transport de la masse en-avant, & soûtenir celui de cette même masse en-arriere, a nécessairement besoin d’être sollicitée insensiblement & par degré, comme toutes les autres parties mobiles de la machine, aux mouvemens dont la répétition & l’habitude doivent lui faciliter les actions qui lui sont permises : tout cheval qui n’en a pas acquis la liberté & l’aisance, est totalement incapable de la distribution proportionnée de ses forces, du rejet mesuré, du contre-balancement exact du poids de son corps sur les parties postérieures, & d’une union qui seule peut le rendre agréable à la main, alléger son devant, assûrer sa marche, & maintenir le derriere dans une situation où toutes percussions s’effectuent, pour ainsi dire, sans travail & sans peine. Voyez Union.
Observer les hanches, faire observer les hanches, voyez Fuir les talons, Élargir.
Hanche, (Marine.) c’est la partie du vaisseau qui paroît en-dehors depuis le grand cabestan jusqu’à l’arcasse ; ou bien c’est la partie du bordage qui approche de l’arcasse, au-dessous des banseilles ou galeries qui sont sous les flancs. Voyez Pl. I. Marine, un vaisseau vû par le côté. (Z)
HANCHOAN, s. m. (Hist. nat.) oiseau de proie du Brésil, qui par son plumage, sa grandeur & sa figure, ressemble beaucoup au busard, excepté qu’il a une bande noire à l’endroit où le cou se joint à la tête. Les Portugais & les Indiens du Brésil regardent la ratissure des ongles & du bec de cet oiseau comme un des plus excellens contre-poisons, & ils prétendent que ses plumes, sa chair, & ses os guérissent beaucoup de maladies. Voyez Redi, Observ. sur diverses choses naturelles.
HANGARD, HANGARS, s. m. (Gramm.) ce sont de longs appentis avec des toîts inclinés, que l’on établit dans les arcenaux & atteliers de construction, sous lesquels on met à couvert & on range les bois de construction, les affûts de canon, &c.
Les hangards servent encore de remise pour les équipages ; à certains artistes, d’atteliers amovibles ; & à une infinité d’autres usages.
* HANIFITT, s. m. & f. (Hist. mod.) nom d’une secte mahométane ; les Turcs s’en servent pour désigner l’orthodoxie.
* HANLU, s. m. (Hist. mod.) nom du dix-septieme mois des Chinois ; il répond à notre mois de Novembre. Le mot hanlu signifie froide rosée : c’en est la saison.
HANNEBANE, (Mat. med.) Voy. Jusquiame.
HANNETON, s. m. (Hist. nat. Insectol.) insecte de la classe des scarabés, scarabeus arboreus vulgaris, Mouff. Rai. C’est un des grands scarabés ; il a la tête, la poitrine & les enveloppes des aîles de couleur brune roussâtre ; la poitrine est velue ; chacune des enveloppes des aîles a quatre stries ; l’anus est pointu & recourbé en bas ; le ventre a une couleur brune