Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/196

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faire incessamment finir la guerre. Il allait congédier l'assemblée lorsqu'un citoyen de Syracuse nommé Théodore, qui s'était distingué dans la cavalerie et qui passait pour intelligent dans les affaires publiques eut la hardiesse de parler ainsi au sujet de la liberté.

XVII.


QUOIQUE Denys dans le discours qu'il vient de nous faire ait avancé certaines choses qui ne font pas exactement vraies, il ne nous a point trompés en nous promettant la fin prochaine de la guerre. Il peut en effet nous rassurer, mais ce n'est pas en se mettant à la tête de nos troupes, puisqu'il a été battu plus d'une fois ; c'est en rendant à nos citoyens la liberté qu'ils ont héritée de leurs ancêtres. Aucun de nous ne s'expose d'une volonté pleine au péril quand il pense que la victoire ne lui sera guère plus avantageuse que la défaite. Car étant pris par les Carthaginois, nous serons obligés de faire ce qu'ils nous commanderont : et demeurant vainqueurs nous nous trouverons fournis a un maître beaucoup plus fâcheux que ces ennemis étrangers. Car enfin si les Carthaginois viennent à bout de subjuguer la Sicile