Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/199

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lon. Celui-ci par son propre courage à la tête des citoyens de Syracuse et des autres habitants de la Sicile délivra des Carthaginois notre île entière : au lieu que Denys, trouvant la liberté établie partout, a livré aux ennemis les autres villes et a mis la nôtre, qui est sa patrie, dans ses propres fers. Le premier, par différents combats donnés à propos, empêcha que les Siciliens du milieu des terres ne vissent seulement l'ennemi. Celui-ci fuyant depuis Motye jusqu'à Syracuse de l'une à l'autre extrémité de l'île s'est enfermé dans nos murailles, où brave contre nous seuls, il s'épargnait là vue même des Carthaginois. Aussi le premier, par la supériorité de sa vertu et par le nombre de ses exploits, mérita que non seulement Syracuse mais l'île entière lui déférât librement et volontairement le titre de général. Au lieu que Denys qui a ruiné ses alliés pour asservir ses compatriotes, n'a point d'autre titre à espérer que celui d'ennemi public ; et très indigne de l'honneur du commandement, il ne mérite qu'une mort ignominieuse. C'est par sa faute que Géla et Camarine ont été renversées, C'est en haine de l'al-