Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/202

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armes que nos Amis et nos alliés seront témoin de notre courage et nous prêteront eux-mêmes leur bras; ne différons pas d'un moment. Faisons voir que ce n'est point par lâcheté mais par le malheur des conjonctures que nous avons subi l'esclavage et que nous avons laissé le gouvernement de notre ville et la conduite d'une guerre importante à un homme sans nom, auquel nul citoyen sensé n'aurait voulu confier la moindre de ses affaires domestiques. En effet, lors que tous les peuples du monde renouvellent de piété à l'entrée d'une guerre fâcheuse par la vue des périls qui l'accompagnent, comment pouvons nous espérer qu'un commandant qui ne s'est signalé que par son impiété nous tirera heureusement de celle-ci. Qui voudrait examiner les choses de près trouverait que Denys ne craint pas moins la paix que la guerre. Au contraire il regarde la guerre comme une circonstance favorable, qui empêche les Syracusains de rien entreprendre centre lui : au lieu que si les