Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/205

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tirer leurs vaisseaux à bord, il ne profita point de l'occasion qui se présentait alors de les attaquer à notre avantage. Leur armée de terre n'était pas encore arrivée au bord de la mer et la tempête avait mis leur flotte dans un état déplorable ; si alors nous étions tombés sur eux avec notre infanterie, ou nous les aurions pris tous dans leur débarquement, ou bien, livrés à la merci des vagues, ils auraient couvert la face de la mer de leurs cadavres flottants. Mais au fond est-il nécessaire d'accuser Denys devant les citoyens de Syracuse. S'ils ne sont pas animés à la vengeance par les maux insupportables qu'ils ont essuyés de sa part, comment le seraient-ils par des discours? Ne leur suffit-il pas de voir dans cet homme seul le plus vicieux des citoyens, le plus cruel des tyrans et le plus lâche des généraux? Nous avons été battus autant de fois que nous avons marché sous ses ordres et nous n'avons remporté notre dernier avantage, malgré le petit nombre de nos vaisseaux, que parce qu'heureusement nous avons combattu sans lui. C'est à nous à choisir sans délai un commandant à