Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/206

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qui l’on ne puiſſe reprocher aucun ſacrilége, de peur que nous ne paroiſſions combattre contre les Dieux. Ils nous ont toujours été contraires tant que nous avons marché ſous les enſeignes de celui-ci : & en faut-il chercher une preuve plus manifeſte que l’inſuffiſance de toutes nos forces ſous ſon commandement ; & le ſuccès de nos moindres troupes en ſon abſence ? Voici donc, ô Citoyens, la concluſion de mon diſcours. Si Denys conſent de dépoſer volontairement l’autorité qu’il a envahie, laiſſons-le ſortir de la Ville avec tous les ſiens ; mais s’il refuſe de prendre ce parti, profitons de l’avantage que nous fourniſſent les circonſtances préſentes pour recouvrer malgré lui notre liberté. Nous voilà tous aſſemblez, nous avons nos armes entre les mains, nous nous voyons au milieu de nos Alliez, & des Grecs venus d’Italie, & de ceux qui arrivent du Péloponnéſe. Donnons le commandement de nos troupes ſelon les formes preſcrites par les loix, ou aux Corinthiens nos fondateurs, & dont nous tirons notre origine ; ou aux Spartiates qui tiennent aujourd’hui le pre-