Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/211

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personnel les avait endurcis sans ressource sur le malheur de leurs plus chers amis ou de leurs glus proches parents.

Denys bien informé de la calamité des Carthaginois fit équiper quatre-vingts vaisseaux qu'il envoya le jour marqué dès la première pointe de l'aurore, sous les ordres de Pharacide et de Leptine, envelopper la flotte ennemie. Et lui-même profitant d'une nuit sans clair de lune qui devait précéder ce jour-là prit avec son armée de terre le détour du temple de Cyané, pour se trouver au lever du soleil, sans être aperçu, auprès du camp des ennemis. Il avait fait partir auparavant quelques cavaliers et mille hommes de son infanterie soudoyée, pour attaquer la partie du camp qui regardait la campagne. Ces soudoyés étaient de toutes les troupes de Denys celles qui le haïssaient le plus ; et ils avaient souvent excité des querelles et du tumulte dans son armée. C'est pourquoi Denys avait averti secrètement ses cavaliers de s'en revenir et de laisser les soudoyés seuls si les ennemis en-