Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/212

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gageoient quelque combat contre eux. Les cavaliers exécutérent cet ordre ſi fidellement, que ces mutins abandonnez furent taillez en piéces. Cependant Denys entreprit d’attaquer d’un autre côté le camp & les Forts qui l’environnoient. Les Barbares ſurpris & qui ne ſe défendoient qu’en déſordre & en confuſion, ne purent l’empêcher de prendre le Fort qu’on appelloit Polychne ou le grand Fanal ; & d’un autre côté les cavaliers ſoutenus de quelques vaiſſeaux, s’approchérent du rivage & reprirent le Fort voiſin du port nommé Daſcon[1]. Auſſi-tôt toute la flotte Sicilienne s’avança en ordre & comme en ſigne de réjouiſſance de la priſe de ces deux Forts : ce qui ſurprit étrangement les Barbares, qui s’étoient preſque tous jettez de l’autre côté de leur camp, par où les troupes de terre les avoient d’abord attaquez. Ils revinrent donc à la hâte du côté de la mer pour défendre leurs vaiſſeaux, mais toute leur diligence fut inutile, & ils arrivérent trop tard. Ils en étoient encore à ſe placer ſur leurs ponts & à

  1. Il eſt marqué dans le plan de l’ancienne Syracuſe de M. de l’Iſle déjà cité ſur le Livre précédent. On trouvera-là, Daſcon ſinus & Daſcon vicus.