Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/277

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vaiſes intentions, firent toutes leurs diligences pour fournir abondamment son camp de vivres pendant les premiers jours. Mais comme il ne partait point, alléguant que ses soldats étaient malades, ou d'autres défaites, les citoyens de Rhegium qui s'aperçurent de sa mauvaise foi ne portèrent plus de vivres à sen armée. Alors Denys faisant semblant d'être irrité leur renvoya d'abord leurs otages ; et ayant fait la circonvallation des murailles, il leur donnait tous les jours des assauts. Il fit même dresser des machines d'une hauteur extraordinaire qui firent bien voir qu'il avait une véritable envie d'emporter la Ville de force. Les assiégés de leur côté nommèrent d'abord Phyton pour leur commandant et mettant sous les armes toute leur jeunesse, ils faisaient une garde continuelle et par de fréquentes sorties, ils venaient souvent mettre le feu aux machines. Combattant ainsi courageusement pour le salut de la patrie au-dehors même des murailles ils allumèrent le courroux des assiégeants, ils perdirent beaucoup des leurs et firent perdre aussi beaucoup de monde à leurs ennemis. Denys lui-même reçut pendant ce ſié-