Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/288

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À cette nouvelle les tribuns militaires pour remplir le devoir de leur charge firent mettre sous les armes tous ceux qui étaient en état de servir, et passant de l'autre côté du fleuve, ils le côtoyèrent dans la longueur de quatre-vingts stades. Apprenant là que les Gaulois s'approchaient, ils se mirent en ordre de bataille. Ils placèrent entre le fleuve et les hauteurs voisines vingt-quatre mille hommes qui faisaient leurs meilleures troupes et ils postèrent sur les hauteurs mêmes celles qu'ils jugeaient les plus faibles. Les Gaulois de leur côté étendirent extrêmement leur phalange ; et d'ailleurs soit par hasard, soit à dessein, ils placèrent leurs meilleurs soldats sur les hauteurs : c'est-à-dire les plus forts contre les plus faibles. Aussitôt les trompettes donnèrent des deux côtés le signal du combat et les deux armées s'avancèrent l'une contre l'autre avec de grands cris. Les troupes choisies des Gaulois qui avaient affaire aux plus faibles de celles des Romains les précipitèrent bientôt du haut des collines. Celles-ci tombant en foule sur celles qui étaient en bas mirent ces dernières en désordre et les Gaulois qui les poursuivaient