Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/75

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rent assiéger le Tyran dans l’Épipole dont ils lui fermérent toute sortie. Ils envoyérent ensuite des Députez aux Citoyens de Messine et de Rhege, pour les prier de leur aider par mer à recouvrer la liberté. Ces deux Villes alors n’avoient pas moins de quatre-vingts vaisseaux de guerre qu’elles prêtèrent à Syracuse pour avoir part à sa délivrance. Elles mirent même la tête du Tyran au prix d’une somme marquée et considérable, et assurérent de plus le droit de Bourgeoisie chez elles, aux Étrangers qui viendroient à bout de cette entreprise. On dressoit cependant des machines pour battre la Forteresse, on environnoit exactement toute l’Isle, et l’on recevoit agréablement tous les Étrangers qui se présentoient au service des Assiégeans.

Denys qui abandonné d’une grande partie de ses soldats mercenaires, se voyoit enfermé de toutes parts, assembla alors ses amis pour les consulter sur sa situation présente. Il avoit tellement renoncé à toute espérance de conserver son autorité, qu’il ne songeoit plus aux moyens de se défendre contre les Syracusains, et qu’il ne vouloit délibérer avec son Conseil que sur