Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/76

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le choix de la mort la plus honnête qui put terminer sa domination. Éloris l’un de ses amis, ou, comme le rapportent quelques-uns ; le Poéte son père[1] lui dit que le nom de Souverain étoit la plus belle épitaphe qu’il put avoir ; Polyxene[2] son beaufrere lui conseilla de monter à cheval et d’aller à toute bride solliciter le secours des Campagniens, qu’Imilcar Général des Carthaginois avoit laissez à la garde des places qu’il avoit conservées en Sicile. Mais Philistus[3] qui a depuis écrit l’histoire de cette Isle s’opposant à Philoxene, dit qu’au lieu de sortir à cheval d’un lieu où l’on avoit été le maître, il ne s’en falloit laisser tirer que par les piez. Denys se rendant à cet avis, résolut de s’exposer plûtôt à tout, que d’abandonner volontairement l’autorité Souveraine. Dans ce dessein il envoya des Députez aux rebelles, par

  1. On a vû dans le Livre précédent pag. 211 de Rhodoman, que le pere de Denys s’appelloit Hermocarte, et pag. 216 de ce même Livre 13 que Denys lui-même avoit été Scribe γραμματέυς.
  2. Denys lui avoit donné sa sœur en mariage, ci-dessus liv. 13 pag. 216 de Rhodoman. Rhodoman et Amyot disent ici, Socer son beau-pere, par oubli.
  3. Voiez son article dans une note sur le livre 5 art. 5. Il a été parlé de lui et de son attachement à Denys dans le livre précédent, pag. 211 de Rhodoman.