Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/77

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lesquels il leur demandoit la permission de sortir de Syracuse avec sa famille ; et en même temps il dépêcha secrettement un courrier aux Campaniens, par lequel il leur promettoit tout l’argent qu’ils voudroient pour venir à son secours.

Les Citoyens accordérent d’abord à Denys la permission de se retirer avec cinq vaisseaux : et regardant la domination du Tyran comme finie, ils se relâchérent dans les travaux du siége. L’on retrancha même une partie des Assiégeans, et la plupart de ceux qui composoient l’Infanterie retournérent dans leurs villages. Cependant les Campaniens gagnez par les grandes promesses qu’on leur avoit faites de la part de Denys, se mettent en marche et arrivent à Agyre. Ayant laissé-là leur bagage entre les mains d’Agyris Gouverneur et maître de la Ville, ils se rendent en toute diligence à Syracuse au nombre de douze cens cavaliers ; s’étant présentez tout d’un coup aux Syracusains surpris, ils en tuent un grand nombre, et entrant dans la Citadelle, ils parviennent jusqu’à Denys. Il lui arriva en même temps par mer trois cens hommes qui s’offrirent de se met-