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PLATON.


Il remarque principalement trois marques de civilité : la première consiste à se saluer et à se toucher la main lorsqu’on se rencontre; la seconde, à rendre de bons offices à ceux qui en ont besoin; la troisième, à recevoir amicalement ses amis.

Il compte divers degrés de félicité : le premier est de savoir bien se conseiller soi-même; le second, d’avoir l’usage de tous ses sens et la santé; le troisième, de réussir dans ses desseins; le quatrième, de surpasser les autres en crédit et en réputation; le cinquième, d’avoir tout ce qui est nécessaire à la vie. Les bons conseil qu’on suit naissent de la science, de la capacité et de l’expérience dans l’usage du monde. La bonne disposition des sens dépend de l’organisation du corps : c’est avoir la vue perçante, l’ouïe fine, l’odorat subtil, le goût fin et délicat. Les succès viennent de la sagesse des entreprises et du courage avec lequel on les exécute. La bonne renommée naît de l’opinion qu’on a de notre probité. L’abondance est une affluence de biens dont on emploie une partie à ses propres besoins et le reste à ceux de ses amis. Quiconque jouit de tous des avantages peut se dire parfaitement heureux.

il range les arts sous trois classes : dans la première, il place ceux qui consistent à manier le fer et les autres métaux, à tailler et à préparer les matières; dans la seconde, les arts qui font former des ouvrages, comme des armes et des instruments de musique, qui se font de fer ou de bois, les unes par l’armurier, les autres par l’artisan; dans la troisième il met les arts qui consistent à faire usage de ces ouvrages : par exemple, les cavaliers se servent de brides, les soldats d’épées, les musiciens d’instruments.

Platon divisait le bien en quatre genres : Premièrement dit-il, nous appelons homme de bien celui qui a de la vertu; en second lieu, nous donnons le nom de bien à l vertu même et à la justice; troisièmement, nous appelons ainsi les aliments, l’exercice du corps, et les médicaments;