Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/255

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s’assembloient pour le manger ensemble, comme cela se pratique encore chez les étrangers, insinuant par-là qu’on ne doit pas dissoudre l’union de l’amitié. D’autres interpretent ce précepte comme rélatif au jugement des Enfers, d’autres comme ayant rapport au courage qu’il faut conserver pour la guerre, d’autres encore comme une marque que le pain est le commencement de toutes choses. Enfin le Philosophe prétendoit que la forme sphérique est la plus velle des corps solides, & que la figure circulaire l’emporte en beauté sur les figures planes ; que la vieillesse, & tout ce qui éprouve quelque diminution, ressortit à une loi commune ; qu’il en est de même de la jeunesse & de tout ce qui prend quelque accroissement ; que la santé est la perséverance de l’espece dans le même état, au-lieu que la maladie en est l’altération. Il recommandoit de présenter du sel dans les repas, afin qu’on pensât à la justice, parce que le sel préserve de corruption, & que par l’effervescence du soleil il est formé des parties les plus pures de l’eau de la mer.

Voilà ce qu’Alexandre dit avoir lû dans les Commentaires des Philosophes Pythagoriciens, & en quoi Aristote est d’accord avec lui.

Timon, qui censure Pythagore dans ses poésies bouffonnes n’a pas épargné sa gravité & sa modestie.

Pythagore, dit-il, ayant renoncé à la Magie,