Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/430

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ce sont des mouvemens périodiques qui se font nécessairement. L'étude de la Nature doit être regardée comme destinée à nous développer les causes des principaux phénomenes, & à nous faire envisager les choses célestes sous une face qui contribue à notre bonheur, nous portant à considérer, pour en acquérir une meilleur connoissance, l'affinité qu'elles ont avec d'autres choses, & nous faisant observer que la maniere diverse dont se font ces mouvemens, ou dont ils peuvent se faire, pourroit encore renfermer d'autres différences; mais qu'il nous suffit de savoir que la cause de ces mouvemens ne doit point être cherchée dans une Nature bienheureuse & incorruptible, qui nesauroit renfermer aucun sujet de trouble. Il ne s'agit que de penser pour concevoir que cela est ainsi. Il faut dire de plus que la connoissance des causes du lever & du coucher du soleil, des solstices, des éclipses & d'autres phénomenes semblables à ceux-là, ne produit point une science heureuse, puisque ceux, qui les connoissent ne laissent pas d'être également craintifs, quoique les uns ignorent de quelle nature sont ces phénomenes, & que les autres n'en savent point les véritables causes, outre que quand même ils les connoîte, la simple connoissance à cet égard ne suffisant pas pour bannir la terreur par rapport à