Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/441

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noissance propre à tranquilliser l'esprit.

Quant aux éclipses de soleil & de la lune, on peut croire ue des astres s'éteignent d'une maniere pareille à ce que se voit parmi nous, ou parce qu'il se rencontre quelque chose qui les couvre, soit la terre, soit le ciel, ou quelque autre corps pareil. Il faut ainsi comparer entre elles les manières dont une chose peut naturellement se faire, & avoir égard à ce qu'il n'est pas impossible qu'il se fasse des compositions de certains corps. Epicure, dans son douzieme livre sur la Nature, dit que le soleil s'éclipse par l'ombre qui lui fait la lune, & la lune par celle que lui fait la terre; état dont ces astres se retirent ensuite. Tel est aussi le sentiment de Diogene l'Epicurien dans le premier livre que ses Opinions Choisies. Il faut ajouter à cela que ces phénomenes arrivent dans des tems marqués % réguliers, tout comme certaines choses qui se font communément parmi nous, & ne point admettre en ceci le concours d'une Nature divine, qu'il faut supposer exempte de cette occupation, & jouïssant de toute sorte de bonheur. Si on ne s'en tient à ces regles, toute la science des choses célestes dégénerera en vaine dispute, comme il est arrivé à quelques-uns, qui, n'ayant pas saisi le principe de la possibilité, sont tombés dans la vaine opinion que ces phénomenes ne peuvent se faire que par une