Page:Dion Cassius - Histoire romaine, tome 1, 1889.djvu/31

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pas ce qui m'arriva, quoique ce soit bien ridicule : j'étais si troublé que je portai la main à la tête, et que j'y cherchai mes cheveux : beaucoup d'autres en firent autant[1]. »

Le récit a-t-il quelque chose d'extraordinaire, Dion se donne lui-même pour garant : « Quant à ce que j'ai raconté de la flotte, j'en ai reconnu l'exactitude non loin de là, je veux dire à Pergame, dont Macrin m'avait nommé gouverneur, comme je l'avais été de Smyrne[2]. » S'il lui a été impossible de bien constater les faits, il nous en avertit : « Jusqu'à présent, je me suis attaché à la plus grande exactitude ; mais je n'ai pu en faire autant pour ce qui suit, attendu qu'à cette époque je ne fis plus un long séjour à Rome. De l'Asie, je passai en Bithynie, où je fus malade; puis je me rendis dans mon gouvernement d'Afrique. De retour en Italie, je partis presque incontinent pour la Dalmatie, d'où je fus envoyé, comme gouverneur, dans la Pannonie Supérieure. Je vins ensuite à Rome et dans la Campanie, mais je ne tardai pas à m'embarquer pour mon pays natal. Je n'ai donc pu donner, aux dernières parties de mon histoire les mêmes soins qu'aux précédentes[3].

  1. Liv LXXVI, 8.
  2. Liv. LXXIX, 7.
  3. Liv. LXXX, 1 et 2.