Page:Dion Cassius - Histoire romaine, tome 1, 1889.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

seaux, les phénomènes extraordinaires, le, songes, les oracles, étaient autant de révélateurs de la volonté des dieux. Les croyances populaires devaient être reproduites dans les annales nationales : Dion fut d'autant plus porté à les recueillir, qu'il leur dut un moment l'amitié de Septime Sévère. Cependant, quelques fragments permettent d'attribuer son exactitude à un respect traditionnel, plutôt qu'à une conviction profonde[1].

CONCLUSION.

Des faits erronés qui s'expliquent souvent par un texte mutilé ou abrégé, et par la divergence des traditions ; des anachronismes nés du plan adopté par l'auteur; des harangues où la mesure et l'à-propos ne sont pas toujours observés; des songes et des prodiges trop minutieusement rapportés : tels sont les défauts de Dion Cassius ; mais on ne saurait mettre en doute sa bonne foi, son exactitude, ses efforts pour remplir dignement sa tâche, son respect pour la plus saine morale, son patriotisme et son indépendance.

Les guerres contre les pirates et contre Mithri-

  1. cf. le Fragment CXC, p. 308 de cette édition.