Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/50

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remonte à l’année 1785 (15 octobre). Ex. Un tel est venu au monde l’année de la grande noirceur.
Année du grand choléra.
Année 1832, qui vit mourir en quatre mois plus de 3500 personnes.
Année du grand dérangement.
Année 1755, qui a été témoin de la dispersion de nos frères de l’Acadie en terre étrangère.
Année du siège.
Année 1759. Nos ancêtres faisaient remonter à cette année-là une foule de choses et d’objets antiques.
Année fiscale, n. f.
Exercice financier qui embrasse une période de douze mois. Dans la Province de Québec, l’année fiscale commence le 1er  jour de juillet.
Années (les bonnes), n. f. pl.
Dicton populaire, qui veut qu’autrefois les récoltes étaient plus abondantes que celles d’aujourd’hui. Alors c’était l’âge d’or, les bonnes années.
Annexion, n. f.
Incorporation des Canadiens au peuple de la république des États-Unis.
Annexionniste, n. m.
Partisan de l’annexion du Canada aux États-Unis.
Annoncer, v. n.
Bien paraître. Ex. Cet enfant annonce bien.
Annuiter (s’), v. pron.
Se laisser surprendre par la nuit. Expression déjà démodée en France au XVIIe siècle.
À noir, loc. adv.
Entièrement, complètement. Ex. Nous avons vendu nos gants à noir. J’ai clairé à noir toute cette marmaille.
Anouillère, adj.
Se dit d’une vache, lorsqu’elle continue de donner du lait sans avoir de veau. Dans la Vendée, on dit nolière. Nous disons aussi anoyère, ennayère.
Anpât, n. m.
Appât.