Page:Discours sur les révolutions de la surface du globe, et sur les changemens qu'elles ont produits dans le règne animal.djvu/135

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neuvième degré du signe, ce qui ferait deux cent quatre-vingt-huit ans de plus[1].

M. Hamilton[2] ayant remarqué qu’à Dendera le scarabée du côté des signes ascendans est plus petit que celui de l’autre côté, un auteur anglais[3] en a conclu que le solstice peut avoir été plus près de son point actuel que le milieu du cancer, ce qui pourrait nous ramener à mille ou mille deux cents ans avant Jésus-Christ.

Feu Nouet jugeant que ce globe, ces rayons et cette tête cornue ou d’Isis représentent le lever héliaque de Sirius, prétendit que l’on avait voulu marquer une époque de la période sothiaque, mais qu’on avait voulu la marquer par la place qu’occupait le solstice ; or, dans l’avant-dernière de ces périodes, celle qui s’est écoulée depuis 2782 jusqu’à 1822 avant Jésus-Christ, le solstice a passé de trente degrés quarante-huit minutes de la constellation du lion à treize degrés trente-quatre minutes du cancer. Au milieu de cette période il était donc à vingt-trois degrés trente-quatre minutes du cancer ; le lever héliaque de Sirius arrivait alors quelques jours après le solstice ; c’est à peu près ce que l’on a indiqué, selon M. Nouet, par la répétition du scarabée, et par l’image de Sirius dans les rayons du soleil placée au commencement de la bande de droite. D’après cette manière de voir, il conclut que ce temple est de deux mille cinquante-deux ans avant Jésus-Christ, et celui d’Esné de quatre mille six cents[4].

Tous ces calculs, même en admettant que la division marque le solstice, seraient encore susceptibles de beaucoup de modifications :

  1. Observations sur le zodiaque de Dendera, dans la Revue philosophique et littéraire, an 1806, deuxième trimestre, pages 257 et suivantes.
  2. Ægyptiaca, page 212.
  3. Voyez dans le Bristish Review de février 1817, pages 136 et suivantes, l’article VI sur l’origine et l’antiquité du zodiaque. Il est traduit à la suite delà Lettre critique sur la Zodiacomanie de Swartz.
  4. Voyez le mémoire de Nouet dans les Recherches nouvelles sur l’Histoire ancienne de Volney, tome III, pages 328 à 336.