gnu, Gmel.), ce quadrupède dont nos naturalistes n’ont entendu parler
qu’à la fin du dix-huitième siècle. C’était le même animal dont on
avait des relations fabuleuses sous le nom de catoblepas ou de catablepon[1].
Le sanglier d’Ethiopie d’Agatharchides, qui avait des cornes,
était bien notre sanglier d’Ethiopie d’aujourd’hui, dont les énormes
défenses méritent presque autant le nom de cornes que les défenses
de l’éléphant[2].
Le bubale, le nagor sont décrits par Pline[3] ; la gazelle, par
Elien[4] ; l’orix, par Oppien[5] ; l’axis l’était dès le temps de Ctésias
[6] ; Falgazel et la corine sont parfaitement représentés sur
les monumens Egyptiens[7].
Elien décrit bien le yack, ou bos grunniens, sous le nom de bœuf
dont la queue sert à faire des chasse-mouches[8].
Le buffle n’a pas été domestique chez les anciens ; mais le Bœuf
des Indes, dont parle Élien[9], et qui avait des cornes assez
grandes pour tenir trois amphores, était bien la variété du buffle,
appelée arni.
Et même ce bœuf sauvage à cornes déprimées, qu’Aristote place
dans l’Arachosie[10], ne peut être que le buffle ordinaire.
Les anciens ont connu les bœufs sans cornes[11] ; les bœufs d’Afrique, dont les cornes attachées seulement à la peau se remuaient avec elle[12] ; les bœufs des Indes, aussi rapides à la course que des
- ↑ Voyez Pline, lib. VIII, cap.XXXII ; et surtout AElien, lib. VII, cap. V.
- ↑ AElian., Anim. V, 27.
- ↑ Pline, lib. VIII, cap. XV, et lib. XI, cap. XXXVII.
- ↑ AElian, Anim., XIV. 14.
- ↑ Opp., Cyneg., II, V, 445 et suiv.
- ↑ Pline, lib. VIII, cap. XXI.
- ↑ Voyez le grand ouvrage sur l’Egypte, Antiq., IV, pl. XLIX et pl. LXVI.
- ↑ AElian Anim., XV, 14.
- ↑ Idem, III, 34.
- ↑ Arist. Hist. an., lib. II, cap. 5.
- ↑ AElian., II, 53.
- ↑ Idem, II, 20.