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Page:Dodge Stahl - Les Patins d argent.djvu/209

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qu’il s’était frappé le front et avait dit : « Je pars pour Broek. Ah ! les pauvres gens ! »

Il n’y avait pas beaucoup de monde sur le canal, ce jour-là, entre Leyde et Haarlem. Cependant, en approchant d’Amsterdam, nos écoliers se retrouvèrent encore une fois au milieu d’une foule affairée. Le grand « ysbreker » (casseur de glace), lourde machine attelée de six chevaux et armée de piques de fer pour casser la glace, avait fonctionné pour la première fois de la saison, mais il y avait encore néanmoins de la place pour patiner.

« Trois hurrahs pour la maison (le home), cria Lambert, comme ils arrivaient en vue du grand dock de l’Ouest.

— Hurrah ! hurrah ! crièrent-ils tous. Hurrah ! hurrah ! »

Cette façon d’acclamer était d’importation nouvelle parmi nos jeunes gens. Lambert Van Mounen l’avait rapportée d’Angleterre, à la grande joie de Ben, qui ne s’épargnait pas, je vous prie de le croire, et criait des hurrahs qu’on aurait dû entendre de Londres.

L’entrée des écoliers à Amsterdam fit donc sensation, surtout parmi les petits garçons des chantiers.

Lambert arriva chez lui le premier.

« Au revoir, camarades ! Ma foi, nous avons fait la plus jolie partie…

— C’est vrai ! Au revoir, à bientôt, Lambert, répondirent les autres. »

Peter rappela Lambert.

« Vous savez, Lambert, que les classes ouvrent demain.

— Je le sais. Nos vacances ont bien fini. Eh bien ! nos classes commenceront de même. Quand on s’est bien reposé, on travaille mieux. »

Broek était en vue. Quelles rencontres ! Katrinka était sur le canal ! Karl était aux anges. Peter, en apercevant Hilda, se sentit tout à coup délassé. Rychie était là ! Ludwig