de la nature, largement et noblement conçue, plutôt dirigée vers l’essence de la nature que vers les phénomènes extérieurs, devient plus tard le naturalisme à l’aide de la science et plus tard encore l’imitation plate des petits phénomènes accidentels, pour atteindre ainsi un effet extérieur. C’est le Baroque — la prédominance de l’accidentel, de l’externe, du particulier, d’où devait découler logiquement le jeu capricieux de l’arbitraire, aussi bien dans l’architecture que dans la peinture. L’architecture devient de monumentale qu’elle était, décorative, ennemie de la construction logique et de la réflexion, ne visant qu’à l’effet extérieur.
Le nom de Michel-Agniolo est inséparable du principe baroque. Michel-Agniolo a poussé l’accidentel dans la peinture et dans l’architecture jusqu’à l’extrême limite du fantasque et de l’arbitraire. Les pilastres, qui sont plus étroits en bas qu’en haut, avec les lignes brisées et courbées ou encore ceux qui se transforment en une figure humaine proviennent entre autres de lui. On imita beaucoup ce genre d’art arbitraire. Je ne rappellerai à votre souvenir que les noms de Palladio, Vignola, Bernini et Borromini. Au 16e et 17e siècle les artistes et les savants de tous les pays se dirigèrent vers l’Italie et ils transplantèrent dans leur propre pays les influences du baroque. Le baroque devint le foyer de l’inspiration mais en même temps la fin de toute conception pure du style. Il se transmet comme un virus de pays en pays, propageant une épidémie, une véritable peste du baroque, apparaissant tantôt comme style rococo ou Empire, tantôt comme Biedermayer. Et cette maladie, causée par une culture exagérée des formes extérieures, n’est pas