Attends ! Attends ! J’suis tout interlocutté, oh ! voyons écoute.
« De Perse en Persia département du bas-Rhin 23 Octobre 1870.
« Mon cher Neveu,
(Parlé) Tiens, tiens, j’ai un oncle si loin qu’ça ? j’men doutais pas du tout, mais dame, j’ai eu tant de parents dans c’monde.
(lisant) « Au moment où je t’écris ces lignes tracés par ma propre main droite, je te dirai que j’ai z’un pied dans la tombe du tombeau… (il pleure) comme c’est attendrissant.
Oh ! oui !… mais continue donc…
« dans la tombe du tombeau, tu ne savais pas que tu avais un oncle en Perse, c’est un pays très chaud, voisin de la Russie et la Normandie, eh bien, cher Neveu, avant que mes deux pieds disparaissent à jamais de ce monde, je n’ai pas voulu m’éclipser sans te confier un grand secret !… Quand j’ai quitté la France, j’ai laissé dans une maison où je demeure à domicile… j’ai laissé… un trésor !…
Un trésor !
« Ce trésor est resté caché et c’est à toi qu’il doit revenir en toute justice, il y avait à cette époque vis-à-vis de ma demeure, une maison fermée d’une grille et de l’autre côté un marchand de vin ; à ma fenêtre près de la muraille il y a un petit bouton de cuivre jaune couleur d’or presque imperceptible. En poussant le dit bouton, un bout de corde paraît, le trésor est là, fais en bon usage en souvenir d’un oncle que tu n’as jamais connu, que ce souvenir reste dans ta mémoire !… mais, de la prudence, ne va pas comme