Eh oui, avec tes charrues, tes herses et tout le reste, si tu n’as pas de chevaux, comment laboureras-tu ta terre, Monsieur le cultivateur ?
C’est ma foi vrai.
Et puis, le dimanche, riches comme nous serons, iras-tu à la messe à cheval sur un mouton ?
C’est encore vrai !
Eh ! alors, laisse-moi donc acheter un cheval et nous réussirons à tout ; parce que je suis avec toi pour le reste… Mais tu ne sais pas ?… nous ne sommes pas les seuls à faire des entreprises.
Que veux tu dire ?
Je veux dire que notre petite sœur Denise, s’est fourré dans sa petite tête de faire le commerce sur les œufs, le lait ; elle va, comme tu le sais, travailler dans différentes fermes ; là, on lui donne des œufs, ici du beurre…Tiens, je l’entendais ce matin faire son petit calcul, c’était risible ;… Je ferai ci… Je ferai ça.
Cette pauvre petite… Mais je crois que c’est elle que j’entends.
Par ma foi, oui, la voilà qui passe la barrière, regarde comme elle a l’air joyeux, son petit panier au bras et son potager à la main.