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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/23

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Depuis de longues années, le commandement, qui n’est plus toujours recruté parmi les plus dignes, ni même parmi les plus estimés, et qui ne sent pas, au dessus de lui, l’action régulatrice et fécondante d’une autorité supérieure, éclairée, compétente, calme, impartiale et ferme, se désintéresse, chaque jour davantage, de ses devoirs essentiels, de ceux qui devraient le constituer véritablement.

Il s’occupe encore souvent de surveiller l’observation littérale du règlement, ce qui serait bien s’il ne mêlait pas à son zèle de surveillant le souci d’imposer ses fantaisies et ses procédés ; mais si cette surveillance, bonne en soi, était moins étroite, ce serait peut-être pourtant sans grand dommage, car les inférieurs ont une conscience qu’il suffit d’éveiller quand elle sommeille ; et ils n’ont généralement pas à être rappelés à leurs devoirs, quand ils se sentent bien commandés. Ou bien le commandement modifie la répartition des attributions des grades différents ; et cela est mauvais, parce qu’il augmente, outre mesure, la part de celles qu’il se réserve, restreint l’étendue de celles qu’il concède et diminue, de toutes façons, l’intensité de la vie qu’il devrait assurer à tous les échelons.

Le plus souvent, il néglige d’imprimer une direction générale aux différents services, et laisse,