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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/25

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donnée ? Quel principe fondamental, ou même de détail, a-t-il rappelé ? Quel conseil, même, simplement, a-t-il formulé ? Rien !

Du long exercice de ce commandement qui fut indiscuté, nul souvenir ne subsiste, si ce n’est qu’il était bon de plaire au grand Chef, et surtout, dangereux de ne pas être compté au nombre de ses très humbles serviteurs.

Et comme il parut, sans doute, qu’on ne pouvait mieux faire que de l’imiter, le général, qui après lui exerça le même commandement, pendant six années, et multiplia le nombre des manœuvres qu’il dirigea et des inspections qu’il poursuivit, alertant toutes les troupes, du Nord au Sud ou de l’Est à l’Ouest, n’a laissé que le souvenir d’une activité inlassable et d’une santé incomparable.

Les ministres eux-mêmes, les chefs de l’armée, du temps, déjà lointain, où nous en avions qui connaissaient les questions militaires et en avaient le souci, et qui auraient dû, avant toutes choses, se préoccuper de la formation morale et doctrinale du corps d’officiers, n’ont pas laissé, dans la masse confuse de tout ce qu’ils ont produit, cinq documents, peut-être, où ils aient traité des sujets qui auraient dû, pourtant, préoccuper, plus que tout autre sujet, leur esprit de chef responsable, devant le pays et devant l’his-