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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/26

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toire, de la préparation de l’armée nationale.


J’ai servi sous les ordres de dix Colonels, de treize généraux de division, et sous ceux de huit Commandants de Corps d’armée, et je suis forcé d’avouer que, de toutes ces autorités, je n’ai tiré, comme enseignement, que le souvenir de quelques pratiques de métier sans importance.

À vrai dire, dans tout le cours de ma carrière, je n’ai rencontré que trois chefs qui aient été pour moi des éducateurs. Ce sont le Général Lallemand, le Général de Galliffet et le Général de Lignères ; la reconnaissance que je leur conserve, pour tout ce que je leur dois, n’a d’égal que le regret que me fait éprouver le souvenir des années dont j’ai tiré si peu de profit, près de tant d’autres, qui, en vérité, auraient dû m’apprendre aussi quelque chose.


Mais il y a le règlement, dit-on ; tout est là. Il n’y a pas à chercher au delà !

C’est l’erreur commune. Mais non, les règlements, on peut m’en croire, je les ai assez observés et je les ai fait assez observer pour en parler ; les règlements rappellent les principes généraux, fixent les quelques règles ou procédés qui doivent être suivis, signalent ce qu’il ne faut pas faire.