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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/38

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des ordres formels et impératifs, prévoyant tout, laissent cependant l’exécutant sur leur portée et sur leurs relations avec la situation générale, l’exécutant, sans doctrine et sans méthode, avec la meilleure volonté du monde, peut, en obéissant, être conduit à prendre les résolutions les plus mauvaises.

Et c’est ainsi que ces soldats si glorieux, si grands, si héroïques, si admirables, furent souvent des capitaines de peu de valeur, qui, loin du chef, réduits à leurs propres moyens, furent souvent battus par des adversaires, qui ne possédaient pas leurs brillantes qualités.

Et plus tard quand ils furent mis en demeure de communiquer à une génération, avide de marcher sur leurs traces glorieuses, les enseignements qu’ils avaient reçus, ils ne nous laissèrent, en somme, que des règlements imprégnés de vieilleries que jamais le grand Empereur ne leur avait fait pratiquer.

Et hélas ! ce sont ces vieilleries qu’on a imposées à notre respect ; ce sont ces vieilleries que nous avons pratiquées, durant la campagne d’Italie et au cours de la dernière guerre !


Les survivants de la grande époque ne firent pas que nous laisser des règlements d’apparence napoléonienne, où Napoléon ne figurait pas ; ils