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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/72

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M. Sardou, Louvois à M. Maurice Berteaux, et que je songe au progrès prétendu de l’esprit humain, je ne puis que hausser les épaules et pouffer de rire.


C’est sous l’influence des doctrines du xviiie siècle que nos législateurs de la Révolution ont contracté l’habitude, devenue chez eux, comme chez leurs successeurs, une seconde nature, de perdre tout souvenir de la base sur laquelle le droit s’appuie.

N’ayant plus admis ces vérités fondamentales que l’homme qui n’est pas le principe premier de son être ne saurait être le principe premier de son activité ; que s’il est vrai que l’homme trouve en lui la loi de son action, il la trouve dans un être qu’il n’a pas fait ; et que, par conséquent, cette loi qu’on appelle la loi naturelle, lui vient de son auteur, comme l’être et avec l’être qu’il en a reçu ; n’admettant pas davantage, qu’au-dessus de cette loi naturelle, il y a la loi divine de la religion positive que Dieu a intimée par révélation, ces messieurs, premier principe, pensent pouvoir légiférer sur toutes choses.

Or, malgré ce que les héros du premier bloc ont pu prétendre et malgré ce que prétendent, de nos jours, leurs successeurs du second bloc, rien ne peut être changé à ce qui est la Vérité. L’homme