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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/77

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mains de ceux auxquels il en impose l’observation.

Les réquisitions, si elles pouvaient comporter exécution d’actes contraires à la conscience des officiers et à celle des hommes de troupe, dont on a tort de ne jamais s’inquiéter, quand ils ne sont ni juifs, ni musulmans, ne devraient pas être acceptées, encore moins transmises.

Les officiers ont droit à plus de respect de la part des pouvoirs publics, et à plus de dévouement et plus de reconnaissance aussi, de la part de leurs chefs.

Les pouvoirs publics ne doivent pas oublier la nature spéciale et limitée qui définit l’obéissance militaire ; ils ne doivent pas oublier ce qu’on doit, en plus de la maigre solde dont ils se contentent, à de braves gens qui ont sacrifié, au bien du service et à la Patrie, tout ce qu’ils leur sacrifient chaque jour ; jusqu’aux préférences politiques qu’ils conservent le droit d’avoir s’ils n’ont pas celui de les manifester ; jusqu’aux traditions de leur famille ; jusqu’à leurs intérêts matériels aussi ; jusqu’à des intérêts plus chers encore, la santé de leur famille, atteinte par un climat contraire, l’éducation de leurs enfants, des chers petits qui les continueront et suivront leurs traces dans la voie de l’honneur et que le manque de ressources locales compromet.