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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/78

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Vie difficile, abnégation des opinions politiques, abandon des traditions de famille, mépris de la santé des êtres chers, résignation aux périls que court la formation des enfants ; tout cela, tout cela, à quoi se joint, maintenant, l’assurance de n’obtenir désormais de justice que dans la mesure que régleront les délégués des Loges, tout cela ne parvient pas à les détourner de leurs devoirs. Fidèles à la devise inscrite sur les drapeaux dont les couleurs président à tous les actes de leur vie militaire et les glorifient : « Honneur et Patrie », ils continuent de servir de toute la force de leur âme et de leur cœur.

Mais ces héroïsmes ont une limite, celle que leur imposent la loi supérieure ou l’honneur. Ce ne sont ni des esclaves, dont on a payé et dont on s’est assuré d’avance tous les services ; ils n’ont vendu ni leur corps ni leur âme, ces officiers. Ce sont des citoyens qui n’ont dépouillé, ni le droit de penser, ni celui d’apprécier l’acte qu’on leur propose. Ce sont des militaires, qui obéissent à leurs devoirs, mais qui connaissent leurs droits. Ce sont aussi des chrétiens, dont la foi guide les actes et commande le respect.


Le commandant Héry a publié le récit des incidents de Saint-Servan. Récit simple, ferme, franc, militaire, français et chrétien, comme l’acte