Aller au contenu

Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

doit consoler les officiers de ce que coûte, à l’instruction de leurs hommes et à leur bourse, cette corvée supplémentaire ; car ils ont eu la leur, car elle a aussi ses fêtes, la ville voisine, auxquelles son cher régiment participe largement, sous la direction de son digne colonel et de ses distingués officiers.

Pour les courses de chevaux, d’autos ou de bicyclettes, pour les expositions de tout genre, pour les départs de ballon, pour les concours d’animaux, chevaux, bœufs, vaches, moutons, poules, canards et chiens ; pour tout enfin ce qui vient rompre la monotonie de la vie : piquet et hommes de corvée. Aux propriétaires ruraux, des travailleurs ; aux théâtres, des figurants. À tous ceux qui désirent se munir d’aides à bon marché, l’armée vient en aide.

Pense-t-on que si les autorités militaires avaient eu le bon esprit d’appeler l’attention du ministre sur les inconvénients, de tout genre, que présentaient les corvées qu’il sanctionnait de son autorisation ; que si elles avaient résisté, quand elles étaient consultées ; que si elles n’avaient pas, parfois, pris sur elle de tout accorder, sans même en rendre compte, ces abus seraient passés à l’état d’usages habituels ?

Mais, c’est là un des dangers de la permanence des garnisons ; et les réformateurs qui veulent