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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/92

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réjouis ; mais, aux règles qui constituaient la charte de l’armée, on ne pensait pas jadis, quand on était militaire, qu’il pût y avoir d’exception.


Si ce n’était que cela !

Mais le mal est éminemment contagieux ; on ne peut guère le commettre, même accidentellement, sans qu’il gagne tout l’être et le décompose avec une virulence effrayante. Alors, l’être qui avait été bon, juste et droit ; qui n’avait fait le mal, peut-être qu’accidentellement, par oubli ou par faiblesse, ne tarde pas, s’il ne répare pas sa faute, à devenir méchant, injuste et faux. Il semble qu’il doive se venger sur ceux qui n’ont pas succombé à la tentation du mal, de la déchéance dont il se sent frappé.

Or, le mal que les pouvoirs publics ont déchaîné a déjà fait des victimes.

J’en connais : témoin un officier de gendarmerie, qui était un brave homme, que son ardeur, dans les assauts d’église a transformé en délateur et proscripteur des officiers de la garnison.

Ces pauvres victimes que le mal a perverties n’ont pas pu s’arrêter dans la voie coupable où elles s’étaient engagées et, ne pouvant plus s’y arrêter, elles rivalisent entre elles et donnent des gages répétés aux pouvoirs maçonniques qui leur ont fait trahir tous leurs devoirs.