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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/94

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demeure, malgré tout, l’objet de leur amour invariable : la France.

Et c’est parce qu’ils ne confondent pas la France et les gouvernements qu’elle se donne, ou qu’elle subit, qu’ils parviennent à résister au dégoût qui les gagne parfois, à la vue des faiblesses de leur mère et qu’ils peuvent l’aimer quand même.

Non, non, mon général, ce que vous dites n’est lié nulle part d’un lien indissoluble. N’enlevez pas à vos officiers toute espérance !


C’est pour préserver l’armée des influences mauvaises, qui résulteraient de sa participation aux opérations de police, que les gouvernements ont des troupes spéciales : des troupes de police composées de gens d’un certain âge. Ceux qui les composent sont des fonctionnaires ; ils ont recherché leur admission dans ces troupes ; ils savent quelle est la nature des actes auxquels ils pourront avoir à prendre part ; ils n’ignorent pas ce que doivent assurer les chefs dont ils auront à recevoir des ordres ; et leur dévouement bien payé permet de ne pas fausser le caractère des forces nationales, qui doivent être réservées aux seules fonctions qui leur incombent : en guerre, la défense de la patrie ; en paix, la préparation à la guerre, dont rien ne doit les détourner, et le maintien de l’ordre, en cas de troubles ou de sédition.