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Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/99

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Pour peu que l’on persiste dans la voie où l’on s’est engagé, elles en détourneront leurs enfants, tandis que ceux qui auront persisté à servir trouveront, à la longue, le poids de leurs chaînes trop lourd et les briseront.

Nous aurons alors, il est vrai, le corps d’officiers du modèle que préconisent les francs-maçons. Leur satisfaction coûtera cher.

De la sorte, à l’antimilitarisme par le bas, que nous avons déjà ; celui des mauvais et des coupables qui détestent et insultent l’armée, craignent les devoirs qu’elle impose et ignorent la Patrie, nous joindrons, si l’on n’y prend garde, l’antimilitarisme par le haut ; celui des bons qui aimaient et acclamaient l’armée, qui glorifiaient ses devoirs et donnaient leur vie à la Patrie, devenus des adversaires de l’armée.

Ceux à qui incombera alors le devoir de défendre le drapeau seront, selon le cœur de nos plus célèbres politiciens, des soldats modernes qui n’auront rien de l’ancienne armée.

Oh non ! Ils ne lui ressembleront pas ! Terribles en paix à l’égard des faibles, ils ne connaîtront que les campagnes productives qui peuvent s’accomplir dans l’intérieur, d’abord ici, puis là ensuite, selon que le besoin s’en fera sentir. Cela satisfera leurs appétits, seuls guides de leur activité, puisque toute autre pensée sera à tout jamais