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Page:Dorchain - La Jeunesse pensive, 1883.djvu/134

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Aussi, rien n’est changé pour nous : chaque matin
          La clarté de l’aube l’emporte,
Et chaque soir lui rend son éclat incertain ;
          Personne ne sait qu’elle est morte.

Le pilote anxieux la voit qui brille au loin,
          Et, là-bas, errant sur la grève,
Des couples enlacés la prennent à témoin
          De l’éternité de leur rêve !

C’est la dernière fois, et demain nos amants
          N’y lèveront plus leurs prunelles ;
Elle aura disparu, — comme font les serments
          Qui parlent d’amours éternelles.


II

Lorsque la nuit, qu’étoile une poussière d’or,
          Couvre la ville aux sombres rues,
Sur ce triste pavé songes-tu pas encor
          À d’autres clartés disparue