Page:Dorion - Vengeance fatale, 1893.djvu/96

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

X

SUITE DU PRÉCÉDENT.


Misérables ! rugit Puivert, vous avez eu tout ce que vous vouliez par la force, mais nous verrons bientôt où tout cela vous conduira.

— Vous faites fausse route assurément, fit tranquillement Victor.

— Que voulez vous donc dire ? demanda Puivert, à l’idée qu’il ne rentrerait probablement plus dans la possession de ses fonds.

— Veuillez nous dire, fit alors Edmond, si vous avez parlé de votre engagement avant de partir de l’hôtel Rasco.

— Non, répondit le fermier, qui ne comprenait pas trop de quelle utilité sa réponse pouvait être à ses détrousseurs.

— Alors, tout va pour le mieux.

— Mais je ne comprends pas où vous voulez en venir.

— Je vais vous faire comprendre. Écoutez-bien.

Le prisonnier comprit sans doute, car il dit immédiatement : c’est inutile, je crois comprendre maintenant. D’ailleurs je vous trompais en vous disant que je n’ai averti personne ; j’ai tout dit à M. Darcy.

Victor réfléchit. Si Puivert disait vrai, sa position, de même que celle d’Edmond, devenait critique. Mais il se remit vite.