l’envoyer à ma tante, qui était dans la
plus grande nécessité.
« Je n’ai rien à vous refuser, ma belle enfant, sur-tout pour un emploi aussi louable, me dit-il de l’air le plus gracieux ; en voilà deux au lieu d’un ».
Alors les remettant à monsieur de Lafleur, je le priai d’aller attendre ma tante, et de les lui donner de ma part, et il sortit.
Sitôt que nous fûmes seuls, le peintre ayant fermé sa porte, afin, disait-il, de n’être pas dérangé une fois qu’il allait être à l’ouvrage, il m’engagea à me mettre en état, et me proposa de m’aider.
Je ne concevais pas trop ce qu’il me voulait dire. « Comment, en état ? est-ce que je n’y suis pas ? Oh ! il s’en faut ! reprit-il ; ce n’est pas seulement de votre figure charmante que j’ai besoin, c’est de tout votre corps. Vous paraissez l’avoir parfaitement beau, et